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Timide réaction à la suite de la décision du gouvernement d’ajuster les prix du carburant contrairement à 2018
Contrairement à 2018, la décision du gouvernement de supprimer les subventions sur les produits pétroliers entrée en vigueur ce 10 décembre, n’a pas provoqué de tensions à Port-au-Prince et dans les zones avoisinantes où les activités se déroulent normalement. A Grand-Goave cependant, la situation est tout autre. Des habitants en signe de protestation ont érigé des barricades dans les rues paralysant ainsi la circulation.
A la suite de l’annonce faite par le gouvernement de Ariel Henry le 7 décembre, le prix des carburants à la pompe augmente ce vendredi 10 décembre; la gazoline passe de 201 gourdes à 250 gourdes, le diesel de 169 à 353 gourdes, le kérosène de 163 à 352 gourdes.
Aucune tension n’a été enregistrée dans la zone métropolitaine où tout fonctionne comme à l’accoutumée et une forte présence policière est remarquée dans les rues. Les écoles, le transport, le commerce formel et informel, les institutions publiques et privées fonctionnent normalement.
Parallèlement, la route nationale numéro 2 est bloquée au niveau de Grand-Goave où des riverains en signe de protestation contre cette nouvelle mesure ont érigé des barricades dans les rues paralysant ainsi la circulation.
Cette suppression des subventions sur les carburants, selon le ministre de la planification et de la coopération externe, Ricard Pierre, permettra à l’État d’intervenir dans d’autres champs tels que l’éducation, la santé et surtout garantir la sécurité. En ce sens, l’État investira cet argent dans la construction des écoles, hôpitaux et pour l’acquisition des équipements destinés au renforcement institutionnel de la Police nationale d’Haïti.
En 2018, précisément les 6 et 7 juillet, la décision du gouvernement Moïse-Lafontant d’augmenter le prix des produits pétroliers à la pompe, a provoqué la colère de la population qui a gagné les rues. Incendies, pillages et désordres ont été au rendez-vous et cette situation a débouché sur le phénomène pays lock qui a duré trois mois.
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