Le président américain Donald Trump a évoqué vendredi la possibilité d’accorder une grâce à Sean « Diddy » Combs, inculpé de trafic sexuel et de racket, affirmant qu’il n’écartait pas cette option si une demande lui était soumise.
Lors d’un point de presse ce vendredi après-midi, le président Donald Trump a laissé entendre qu’il serait disposé à envisager une grâce présidentielle pour l’artiste Sean « Diddy » Combs, actuellement inculpé dans une affaire fédérale d’une gravité exceptionnelle.
Interrogé par le journaliste de Fox News, Peter Doocy, sur sa relation passée avec le célèbre rappeur et producteur, et sur la possibilité d’une grâce, Trump a répondu : « Ce n’est pas un concours de popularité. Si je pense que quelqu’un a été maltraité, je regarderais certainement les faits. »
Combs fait face à des accusations lourdes révélées dans un acte d’accusation fédéral rendu public le 17 septembre dernier. Il est poursuivi pour complot de racket (RICO), trafic sexuel par la force, la fraude ainsi que pour transport à des fins de prostitution. En cas de condamnation, il risque une peine allant de 15 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité.
Tout au long du procès en cours, l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés, malgré les témoignages accablants de plusieurs victimes présumées évoquant des viols, des agressions sexuelles, des violences physiques, du travail forcé et du trafic de stupéfiants.
« Jusqu’à présent, personne n’a fait de demande de grâce », a précisé Trump, tout en ajoutant : « Je sais que des gens y réfléchissent. Je pense que certains ont été très près de la faire. »
Le président a aussi admis ne pas suivre l’affaire de près, bien qu’elle fasse l’objet d’une importante couverture médiatique. « Je ne l’ai pas vu. Je ne lui ai pas parlé depuis des années », a-t-il précisé. Il a toutefois rappelé que Diddy l’« appréciait beaucoup » par le passé, avant que leur relation ne se détériore au moment de son entrée en politique.
« Je n’ai jamais eu de dispute avec lui, mais après mon engagement politique, je lisais tout d’un coup des déclarations un peu désagréables dans les journaux », a-t-il confié.
Aucune demande formelle de grâce n’a encore été soumise, mais les déclarations du président laissent entrevoir une porte ouverte, à condition que les circonstances le justifient.
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