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Un étudiant blessé par balles en caoutchouc lors d’un mouvement de solidarité à la famille Desanclos

Un étudiant blessé par balles en caoutchouc lors d’un mouvement de solidarité à la famille Desanclos
Photo: Carly Philippy | PPAMAG
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Port-au-Prince : un étudiant blessé par balles en caoutchouc lors d’un mouvement de solidarité à la famille Desanclos

Des agents de la police nationale ont dispersé un mouvement de protestation des étudiants de l’Université de Port-au-Prince ce mardi 23 août 2022. Un étudiant à été touché par une balle en caoutchouc lors de ce mouvement de solidarité à la famille Desanclos qui a perdu trois de ses membres à Tabarre lors d’une tuerie le 20 août dernier.

En signe de solidarité à leur camarade, Sarhadjie Desanclos qui devait fêter son 25e anniversaire ce 23 août, les étudiants de l’Université de Port-au-Prince ont organisé un mouvement de protestation dans les parages de l’établissement à la ruelle Rivière. Une initiative qui s’est terminée sur une note triste après l’intervention musclée de la police. « Nous avions décidé de faire entendre nos voix après que l’une de nos camarades a été tuée puis brûlée à Tabarre avec deux membres de sa famille. Alors que nous essayons de bloquer l’espace qui conduit à l’entrée de l’université, des policiers de l’UDMO nous ont aspergé de gaz lacrymogène. Nos camarades avaient du mal à respirer », témoigne un étudiant, qui a souhaité garder l’anonymat.

Déterminés à faire passer leurs revendications, les étudiants protestataires ont tenté de regagner la rue. Pancartes en mains, une table sur laquelle était entreposée des fleurs, des bougies ainsi qu’une photographie de Sarhadjie Desanclos, ils voulaient s’adresser aux agents de l’ordre quand soudain une pierre a heurté leur véhicule. « Ils ont lancé à notre endroit des bonbonnes de gaz lacrymogène alors que nous nous tenions devant eux. C’est à ce moment qu’un de nos camarades a été touché par une balle en caoutchouc au niveau du pied », a-t-il ajouté.

Un autre étudiant protestataire, touché par une bonbonne de gaz lacrymogène a été très acide envers la police. « Nous avons remarqué des hommes habillés en uniforme mais nous ne savons pas s’ils sont de vrais policiers. Ils sont venus et ont aspergé l’espace de gaz lacrymogène. Ils nous ont empêché de sympathiser avec notre camarade assassinée, de protester contre l’insécurité. Il semblerait que ce phénomène fasse l’affaire d’une frange de la police », a-t-il déclaré.

La veille, ces mêmes étudiants ont organisé une marche pacifique à Port-au-Prince. L’objectif était le même : dénoncer le meurtre de leur camarade. Les protestataires ont délivré un message devant l’entrée du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

En signe de protestation contre ces crimes, l’Université de Port-au-Prince ainsi que la Faculté de droit et des Sciences Économiques (FDSE) avaient annoncé la suspension provisoire de toutes leurs activités le lundi 21 août. Les responsables de ces établissements en ont profité pour demander que justice soit rendue aux victimes.

Pour rappel, lors de cette attaque meurtrière perpétrée par le gang de cité Doudoune, allié du gang 400 mawozo, huit personnes ont été exécutées. Cette énième tragédie a soulevé colère et indignation en Haïti. Des personnalités d’horizons diverses, des organisations de de défense de droits humains ont fait part de leur sentiment de révolte face à ce drame.

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Photo: Carly Philippy | PPAMAG

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