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Fermé depuis novembre 2024 après des attaques terroristes, l’aéroport international reste paralysé, plongeant Haïti dans un isolement aérien critique, malgré la visite de Fritz Alphonse Jean
Ce mercredi 5 février 2025, le Conseiller-Président Fritz Alphonse Jean s’est rendu à la tour de contrôle de l’aéroport international Toussaint Louverture, marquant une visite symbolique dans un contexte de crise aérienne et sécuritaire persistante. Accompagné de hauts responsables, dont le directeur de l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC), le lieutenant-colonel Laurent Joseph Dumas, et le directeur de l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), l’ingénieur Yves Ducarmel François, le Conseiller-Président a évalué les défis majeurs auxquels fait face le secteur aérien haïtien.
Cette visite intervient alors que l’aéroport, fermé depuis début novembre 2024 à la suite des attaques terroristes visant un avion de la compagnie Spirit Airlines, reste inopérant. Les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols, refusant de desservir Haïti en raison de l’insécurité grandissante. Cette fermeture fait suite à une précédente interruption de plus de trois mois, causée par une offensive des gangs armés, avant une réouverture en juin 2024, alors que les autorités avaient pourtant assuré que les conditions de sécurité étaient rétablies.
Lors de sa visite, le Conseiller-Président a également rencontré les responsables du commissariat de l’aéroport et de la Police Touristique (PoliTour), échangeant sur les enjeux de sécurité et les mesures à prendre pour rétablir la confiance des compagnies aériennes et des voyageurs.
En attendant une éventuelle réouverture, les citoyens haïtiens désireux voyager doivent compter sur des contacts influents pour accéder à des hélicoptères, financés par Taïwan, qui assurent des liaisons pour le gouvernement. Par ailleurs, seule la compagnie Sunrise Airways continue de desservir Haïti, via l’aéroport du Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Cependant, se rendre dans cette région reste extrêmement périlleux en raison du blocage des routes par les gangs armés.
Parfois, certaines personnes ont les moyens financiers de voyager, mais elles n’y arrivent pas en raison de contraintes liées à l’espace ou à des priorités qui limitent leur accès, les obligeant à payer un hôtel pour attendre un vol disponible. Depuis la fermeture de l’aéroport, il est devenu extrêmement difficile pour ces citoyens de se déplacer.
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