L’ancien sénateur du Nord critique le Conseil Présidentiel de Transition tout en y conservant une influence directe, et menace désormais de recourir aux armes.
Lors d’un rassemblement tenu le lundi 18 août à Delmas 47, le leader du parti Pitit Dessalines, Moïse Jean-Charles, a menacé de prendre les armes si l’insécurité qui ronge le pays persiste. Son discours, tranchant et ponctué d’accusations contre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la Primature, qualifiés d’« inutiles » et incapables de répondre aux urgences de la population, appelait ses sympathisants à se rallier à ce qu’il présente comme une lutte de libération nationale.
Mais derrière cette posture de rupture, la réalité est claire : Moïse Jean-Charles joue le double jeu. Il conserve Emmanuel Vertilaire comme représentant au sein du CPT et exerce également une influence sur le Ministère de l’Agriculture. Cette présence dans les rouages du pouvoir contraste avec son discours virulent et révèle une stratégie d’influence soigneusement entretenue.
En se présentant à la fois comme opposant farouche et acteur du système qu’il dénonce, Moïse Jean-Charles maintient son poids politique tout en semant le doute sur ses véritables intentions. Bluff stratégique ou calcul maîtrisé, son double jeu illustre parfaitement les ambiguïtés qui caractérisent la scène politique haïtienne, où les alliances se font et se défont au gré des crises.

Crédit photo : lescientifique.org
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