Un professeur d’anatomie explique de rares cas où des femmes sont tombées enceintes sans rapport sexuel vaginal, à travers des anomalies médicales ou des circonstances exceptionnelles.
Peut-on tomber enceinte sans rapport sexuel vaginal ? La question paraît relever du mythe, mais certains cas médicaux documentés prouvent que c’est possible, bien que rarissime. Le professeur Adam Taylor, de l’Université de Lancaster, rappelle que l’immense majorité des grossesses résultent d’un rapport sexuel vaginal. Toutefois, des scénarios exceptionnels existent. Des informations ont été publiées sur le site Doctissimo à travers un article.
Par exemple, une grossesse peut survenir après un rapport sexuel anal chez les femmes atteintes d’une malformation cloacale, une anomalie congénitale qui crée une ouverture entre le rectum et le vagin. Cette condition, qui touche environ une femme sur 50 000, permet aux spermatozoïdes de rejoindre l’ovule.
Dans un cas encore plus improbable, relaté dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology, une adolescente de 15 ans au Lesotho, née sans vagin en raison d’une agénésie mullérienne, est tombée enceinte après avoir été poignardée au ventre. Neuf mois plus tôt, elle avait pratiqué une fellation : le sperme, introduit accidentellement dans son organisme lors de la blessure, a pu atteindre un ovule. Elle a finalement donné naissance à un enfant en bonne santé par césarienne.
Certaines grossesses sont aussi survenues après une simple éclaboussure de sperme sur les organes génitaux externes. Bien que les spermatozoïdes survivent rarement plus de 30 minutes hors du corps, un « super spermatozoïde » peut parfois parcourir la distance nécessaire à la fécondation.
Enfin, un autre phénomène rare, la superfétation, peut entraîner une double grossesse. Celle-ci survient lorsque l’organisme n’empêche pas une seconde ovulation alors qu’une première grossesse est déjà en cours. Deux conceptions, espacées de quelques semaines, aboutissent alors à des bébés nés en même temps, comme des jumeaux. Ce phénomène est surtout observé dans le cadre de la fécondation in vitro.
Le Pr Taylor insiste : « Ces exemples sont bien sûr extrêmement rares. » Mais il rappelle aux femmes qui souhaitent éviter une grossesse de s’assurer d’utiliser une contraception.
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