La politique de Trump durcit les critères de visa en ciblant l’état de santé des demandeurs
Une nouvelle directive du Département d’État demande aux ambassades américaines d’évaluer l’état de santé des demandeurs de visa afin d’écarter ceux jugés « à risque » de devenir une charge publique.
L’administration Trump poursuit son durcissement en matière d’immigration. Selon une directive interne du Département d’État, transmise aux ambassades et consulats américains à travers le monde, les agents consulaires devront désormais tenir compte de l’état de santé des candidats à un visa d’immigration. Objectif affiché : éviter l’entrée de personnes susceptibles de devenir une « charge publique », c’est-à-dire dépendantes des aides sociales financées par les contribuables américains, a rapporté Le Figaro.
Le document, selon Le Figaro, consulté par plusieurs médias anglophones dont The Times, établit une liste de pathologies pouvant justifier un refus de visa permanent. Parmi elles figurent les maladies cardiovasculaires, les troubles respiratoires, les cancers, le diabète, les pathologies métaboliques, ainsi que les troubles mentaux ou neurologiques. L’obésité y est également mentionnée explicitement. Cette orientation marque une nouvelle étape dans la politique migratoire sélective voulue par Donald Trump.
La directive invite les agents consulaires à estimer la capacité des demandeurs à financer eux-mêmes des soins de longue durée, sans recourir à l’aide publique. Si l’évaluation s’avère négative, la demande de visa pourrait être rejetée. Une exigence qui fait polémique, d’autant que les agents en poste ne disposent pas de formation médicale pour analyser des dossiers de santé complexes.
« L’autosuffisance économique est un principe fondamental de la politique d’immigration américaine », souligne le document. La mesure s’inscrit dans la continuité d’un décret présidentiel intitulé Mettre fin à la subvention des frontières ouvertes par les contribuables. Déjà en 2019, la Maison-Blanche avait cherché à exclure des bénéficiaires de carte verte les étrangers ayant perçu des aides publiques pendant plus d’un an, une disposition annulée par Joe Biden mais relancée aujourd’hui sous une forme plus ciblée.
Les États-Unis, où près de 40 % des adultes souffrent d’obésité, sont eux-mêmes au cœur d’une importante crise sanitaire. Pour les détracteurs de la mesure, Donald Trump instrumentalise cette réalité pour promouvoir une immigration basée sur la performance économique et l’autonomie individuelle. Ils dénoncent également une approche stigmatisante envers les personnes en surpoids ou atteintes de maladies chroniques.
Bien que la directive ne soit pas officiellement entrée en vigueur, plusieurs consulats américains l’appliqueraient déjà à titre expérimental, a indiqué Le Figaro.

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