Elon Musk, Tesla et Starlink : intox virale sur un prétendu transfert aux BRICS
Depuis quelques jours, des publications virales affirment qu’Elon Musk aurait « rompu ses contrats avec les États-Unis » et « transféré Tesla et Starlink aux BRICS et à la Chine ». Après vérification, aucune source crédible ne confirme un tel basculement. Au contraire : les informations disponibles montrent que SpaceX/Starlink et Tesla restent profondément ancrées dans des cadres contractuels et réglementaires américains.
Côté spatial et défense, SpaceX de Musk opère sous multiples contrats fédéraux américains : participation au transport d’astronautes pour la NASA (Commercial Crew), avec une série d’extensions de missions et des montants pluri-milliardaires, et des contrats avec le Pentagone, notamment pour des capacités Starlink et d’autres programmes sensibles.
Concernant Starlink, le service satellitaire reste utilisé par des agences américaines et partenaires ; le DoD a officialisé des contrats de service, notamment en lien avec l’Ukraine, illustrant des liens contractuels actifs avec Washington. Rien n’indique une « rupture » générale des engagements américains ni un transfert de contrôle à des États tiers.
Côté industriel, Tesla poursuit ses opérations globales : l’usine de Shanghai produit des véhicules et a même lancé en 2025 la production d’un Model Y remanié, et une gigafactory d’énergie y est entrée en production d’essai fin 2024. Ces développements confirment l’importance de la Chine pour Tesla, sans attester d’un transfert de la société aux autorités chinoises ou aux BRICS.
Enfin, sur le plan réglementaire, les technologies de SpaceX/Starlink (satellites, charges utiles, logiciels) restent soumis aux contrôles d’exportation américains (ITAR/EAR). Même avec des assouplissements ciblés pour des alliés, ces cadres rendent hautement improbable un « transfert » pur et simple d’actifs stratégiques vers des États non alliés.
Verdict
• Aucune preuve d’une rupture générale de contrats entre Musk et le gouvernement américain.
• Aucune preuve d’un transfert de propriété ou de contrôle de Tesla ou Starlink aux BRICS ou à la Chine.
• Des liens contractuels actifs entre SpaceX/Starlink et les institutions américaines (NASA/DoD) sont documentés et en cours.
Les faits montrent que Tesla continue simplement d’élargir sa présence industrielle en Chine sans quitter les États-Unis, tandis que SpaceX et Starlink restent liés à des contrats stratégiques avec Washington. L’idée d’un transfert aux BRICS ou à Pékin relève donc davantage de la rumeur virale que de la réalité économique et géopolitique.
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