Le gouvernement du Niger a décidé d’interdire aux ministres et aux députés de se faire soigner à l’étranger, sauf nécessité absolue, dans le but de réduire les coûts de prise en charge sanitaire de ces personnalités.
Pour économiser sur les dépenses de fonctionnement en cette conjoncture de crise économiques, les autorités nigériennes ont pris la décision, en Conseil des ministres, le 16 mars dernier, d’interdire aux membres du gouvernement et aux élus de l’assemblée nationale du Niger de se soigner à l’étranger aux frais de l’État. Il a été convenu que les ministres et les parlementaires de ce pays, peuvent se soigner, désormais, à l’hôpital général de référence de Niamey, un complexe hospitalier construit par la Chine.
L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, Idi Illiassou, à la Télévision publique. Il a précisé que seuls les cas graves et urgents, ne pouvant y être traités sur place, seront évacués à l’étranger. La démarche est certainement à suivre par les pays en récession économique, dont l’Algérie. Pour l’heure, aucune mesure restrictive n’a été prise à l’encontre des hauts cadres de l’État. Unique initiative isolée, le renoncement des députés FLN et RND à une partie de leurs primes de fin de mandat, l’année dernière.
Au Niger, plus des deux-tiers des 20 millions d’habitants vivent avec moins d’un dollar par jour et sont dans l’impossibilité de s’offrir des soins adéquats.
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