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La communauté internationale condamne le coup d’État au Burkina Faso et appelle les militaires à déposer les armes
Les Forces armées du Burkina Faso ont annoncé le 24 Janvier la destitution du président du pays, Christian Kaboré, et son remplacement par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La communauté internationale condamne cet acte notamment le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui a appelé les militaires à déposer les armes et a lancé un appel au dialogue.
L’annonce comprend la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes.
Le communiqué est signé par Damiba, président autoproclamé du Mouvement patriotique pour le salut et la restauration (MPSR), jusqu’alors inconnu, et a été lu par un autre militaire, le capitaine Sidsore Kaber Ouedraogo, dans un direct diffusé vers 17h30 par la télévision publique du Burkina Faso, RTB, selon ce que rapporte Europa Press.
“Le MPSR, qui regroupe tous les bras des Forces armées, a décidé aujourd’hui de mettre fin au poste du président Kaboré” en raison de la “détérioration” de la sécurité et de “l’incapacité manifeste” et du manque “d’efficacité” de l’actuel président, a expliqué Ouedraogo. .
Le texte souligne que la prise du pouvoir s’est faite « sans effusion de sang » et que les détenus sont en lieu sûr et annonce qu’il prépare déjà un calendrier « acceptable pour tous » pour la tenue des élections.
Des voix s’élèvent pour condamner le coup d’État
Plusieurs voix ont déjà condamné le soulèvement militaire qui a déplacé Kaboré, comme le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui a appelé les militaires à déposer les armes et a lancé un appel au dialogue.
“Le Secrétaire général condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force des armes. Il exhorte les putschistes à déposer les armes et à assurer la protection du président et des institutions du Burkina Faso”, a déclaré le porte-parole de Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.
L’UE a également appelé l’armée burkinabé à rester fidèle à l’ordre constitutionnel et aux institutions démocratiques du pays. “L’UE appelle les forces de sécurité à rester fidèles à leur mission de protection de la population et de défense du territoire et à faire valoir leurs revendications de manière non violente”, indique un communiqué de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère.
Avant même que le coup d’État ne soit confirmé, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a souligné la “situation très grave” au Burkina Faso et a condamné “fermement” la “tentative de coup d’État”. Il a appelé l’armée burkinabé à “se conformer strictement à sa vocation républicaine, qui est de défendre la sécurité intérieure et extérieure du pays”.
Parallèlement, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a également condamné la tentative de coup d’État, la qualifiant d'”extrêmement grave”, et a appelé les militaires à regagner les casernes.
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