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Haïti: un an après sa prise de fonction, Ariel Henry s’accroche à sa mission de créer les conditions pour la réalisation des élections.
Le chef du gouvernement, dans une adresse à la nation, le mercredi 20 juillet, date qui marque son installation à la tête du pays, est revenu sur les conditions qui l’ont propulsé au timon des affaires à la suite de l’assassinat du président Jovenel Moise. Malgré le manque d’avancées significatives vers une résolution de la crise, la maitrise de l’insécurité et les précatifs nécessaires à l’organisation des élections, il a rappelé que « la mission principale du gouvernement » reste la création des « conditions pour la réalisation d’élections honnêtes, transparentes et démocratiques, en vue de transmettre le pouvoir dans les meilleurs délais possibles, à des élus librement choisis ».
Pour parvenir à atteindre cet objectif, il importe de régler un certain nombre de problèmes essentiels, reconnait le premier ministre et parmi lesquels il cite : la lutte contre l’insécurité afin de rétablir la paix et la libre circulation des personnes et des biens ; la construction d’un consensus autour des modifications indispensables à apporter à la constitution afin de parvenir à un meilleur fonctionnement des institutions démocratiques.
Aussi le PM a parlé du combat contre la corruption sous toutes ses formes en vue d’augmenter les recettes de l’État ; la mise en place d’un appareil électoral crédible, qui rassure tous les secteurs et encourage une forte participation des électeurs, en vue de garantir une légitimité certaine aux prochains élus ; apporter la réponse aux justes revendications de la population.
« Je crois fermement que le dialogue est et demeure l’outil idéal pour résoudre les problèmes politiques. C’est la voie que j’ai privilégiée jusqu’ici, et j’entends y demeurer. Un dialogue franc et sincère avec tous les secteurs de la vie nationale. Sèlman bandi pa ladanl. J’espère que les uns et les autres le comprendront et y contribueront en toute bonne foi avec une ferme volonté d’aboutir. Il est indispensable de mettre autour de la table les partis politiques, mais aussi les principaux acteurs économiques et sociaux pour construire ensemble un projet national pour l’Haïti que nous voulons léguer à nos enfants et à nos petits-enfants », a-t-il déclaré.
Il a tempéré en disant que le « dialogue ne doit pas être non plus une occasion de perdre du temps dans des querelles stériles et de prolonger inutilement les souffrances du peuple et cette situation d’instabilité chronique. » « Je sais que le souci majeur de nos compatriotes c’est le rétablissement d’un climat sécuritaire. Mon gouvernement y travaille sans relâche. Avec l’aide de la Police Nationale d’Haïti, nous avons commencé à obtenir quelques résultats et à contenir les actions des gangs », a ajouté le premier ministre.
Par ailleurs, il a dit rendre hommage au peuple haïtien qui a fait preuve d’intelligence et de maturité en ayant compris la décision que le gouvernement a été dans l’obligation de prendre en diminuant les subventions aux produits pétroliers. Et d’ajouter, avec les fluctuations à la hausse sur le marché mondial, c’est un effort que nous allons devoir encore demander progressivement au peuple haïtien. Parce que c’est à cette condition nous pourrons continuer à importer le carburant et à le rendre disponible en permanence.
Ariel Henry a également capitalisé sur les efforts consentis. La rigueur budgétaire et le sérieux de son administration, qui ont permis finalement la signature un accord attendu depuis tellement longtemps avec le Fonds Monétaire International. Ceci, a-t-il ajouté, va nous faciliter l’accès à des financements auprès des institutions financières internationales et nous permettre d’obtenir des appuis budgétaires qui nous ont fait défaut ces dernières années.
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