Le président Jovenel Moïse s’est engagé à combattre le phénomène de l’insécurité qui sévit en Haïti depuis « bien trop longtemps ». Ce fléau, selon ses dires, serait alimenté par des tierces personnes à des fins personnelles.
Le Premier mandataire de la nation confirme en ce sens avoir participé à une réunion avec le Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN) cette semaine. Les responsables ont échangé sur les mécanismes pour endiguer l’insécurité. Un conseil des ministres a également lieu sur ce même sujet, fait savoir M. Moïse.
« La police, la justice, les commissaires des 18 juridictions doivent se mettre ensemble pour colleter les démons. Car les bandits sont comme des « démons » qui emportent les enfants que l’on a chez soi. Quant à l’Etat, il doit s’ériger en un plus grand « démon » pour faire régner l’ordre » a-t-il déclaré lors du lancement du programme de financement de coopératives dans la Vallée de l’Artibonite ce 28 novembre.
Conscient du fait que les habitants du département de l’Artibonite font face à un groupe d’hommes lourdement armés, M. Moïse rappelle à ces bandits que leur durée de vie est très limitée. « Ceux qui choisissent la violence et le banditisme n’ont jamais une longue vie », a-t-il prévenu.
Le chef de l’État a également mis l’accent sur le cas de Village de Dieu, pris en otage par des gangs armés. Les habitants de quatre départements sont toujours en proie à l’angoisse au moment de traverser le Bicentenaire, rappelle-t-il. Mais, le gouvernement travaille à la résolution de ces problèmes, a promis le président de la République. « Bandi pa ka gen fòs pase leta. Sa pa janm egziste nan okenn peyi sou latè » a-t-il ajouté.
S’il réitère qu’il ne répondra pas à la violence politique par la violence, Jovenel Moïse affirme toutefois que le seul choix de l’Etat face à ceux qui empêchent la population de vaquer à ses activités est de les mettre hors d’état de nuire, peu importe la manière.