Parmi les premières victimes de la crise sociopolitique qui sévit dans le pays depuis des mois, la gente féminine haïtienne, pièce maîtresse des familles, en est une. Sa réalité est d’autant plus alarmante lorsqu’on sait que des femmes et des filles -prisonnières ou pas- sont violées par des malfrats, des criminels de tout acabit pendant le pays lock.
Indignée face à une si aggravante situation, la Ligue Haïtienne des Femmes pour le Renouveau (LIHFER), sort de ses gonds pour dénoncer l’absence de l’Etat en exigeant de la communauté nationale et internationale des mesures célères pour que le robinet de sang cesse de couler dans le pays .
“En Haiti aujourd’hui la situation est préoccupante. Les cas de viols collectifs sur des détenues aux Gonaives dans la nuit du 6 novembre, le cas de l’adolescente de 17 ans également violée à cause du dysfonctionnement de l ‘ appareil judiciaire nous révolte davantage. La situation des femmes enceintes qui meurent avec leurs bébés à cause des barricades qu’elles n ‘ont pas réussi à traverser. D’autres meurent par balles alors qu’elles vaquaient paisiblement à leurs activités”décrit avec peine l’organisation qui pose certaines questions.
“Pourquoi en Haïti personne n’intervient quand les femmes enceintes meurent, quand les femmes prisonnières sont voilées et que les filles sont utilisées par des bandits de certains quartiers populaires”,se demande-t-elle.
Ainsi, LIHFER demande la séparation des prisonniers d’avec les prisonnières, justice et réparation pour les prisonnières violées, libération urgente de la jeune fille de 17 ans voilée.
“Représentant une majorité de 52 %, nous les femmes , nous subissons de plein fouet le choc de la misère , de l’insécurité et la crise humanitaire. Nous demandons aux protagonistes de se démerder pour que la vie et la paix reviennent au pays ;
LIHFER demande aux protagonistes de prendre des mesures nécessaires pour laisser passer, le jour comme la nuit, les femmes enceintes, blessées et les madan saras, car elles sont vos mères, vos femmes, vos sœurs”,conclut La Ligue Haïtienne des Femmes pour le Renouveau.