Le BAL (Bureau d’Assistance Légale) de Port-au-Prince a dressé ce lundi un bilan de son premier trimestre d’activité. « 753 dossiers sont traités dont 274 libérations », selon Me Vital Junior Dessources, coordonateur du BAL.
La Fondation Chemonics Haiti a implanté à Port-au-Prince le BAL, le 2 février 2018, avec le support de l’USAID. Le bureau dispose de vingt-neuf (29) avocats et un comptable. L’objectif du BAL est d’accompagner les acteurs du système judiciaire haïtien dans l’accomplissement de leur devoir. Le BAL assiste des judiciables en mettant à leur disposition un avocat durant les différentes phases de la procédure pénale.
Le BAL, ses réalisations à Port-au-Prince
Cette élite d’hommes a pu, en trois mois, a traité 753 cas dont 618 hommes, 119 femmes, 11 garçons et 5 filles. Le Bal via son équipe a offert d’autres services. Le coordonnateur rapporte plus de 40 cas de médiation, plus d’une centaine de consultations et environ 500 personnes sur leurs droits et devoirs au regard de la loi.
Les assistants légaux effectuent leurs travaux dans les commissariats, aux tribunaux de et au Parquet. Quatre encadreurs assistent les vingt-quatre (24) assistants légaux du BAL de Port-au-Prince. Seize d’entre eux ont pour mission les juridictions répressives. Six autres se chargent d’une cellule Task Force.
Le bureau donne également de l’assistance aux victimes (toutes sortes de victimes). Il met un bureau de permanence à leur disposition, du lundi au vendredi, de neuf (9) heures à seize (16) heures.
Le BAL fournit aussi des consultations aux justiciables qui ne savent quoi faire face aux difficultés qu’ils affrontent en tant que citoyens.
Un bilan satisfaisant?
Maître Franso Emilien, encadreur du BAL, a lui exprimé sa satisfaction face à ce premier Bilan. Cependant, il a exprimé l’importance de s’accentuer sur le nombre de victimes assistées ainsi que les dossiers de détention préventive prolongée. Il croit qu’un acharnement sur ces points reflètera une plus grande satisfaction pour le prochain bilan.
Me Dessources lui se dit satisfait dudit bilan. Il exprime aussi le satisfecit du bailleur qui n’espérait pas ce taux de réussite du programme. L’homme de loi est toutefois conscient que c’est loin d’être suffisant. Compte tenu du fort taux de détention préventive prolongée qui surpasse largement les quatre mille détenus. Il exprime l’urgence de la prise de conscience de l’État haïtien face à l’immensité du problème et de la condition inhumaine de la vie carcérale.
Il a par ailleurs mis l’accent sur le peu de salles d’audiences au Parquet qui nuit au progrès du programme d’assistance aux cas de détention préventive prolongée.