Le ministre de l’économie et des finances, Michel Patrick Boisvert juge réalistes les prévisions de recettes dans le budget 2019-2020.
L’enveloppe budgétaire pour l’exercice 2019-2020 s’élève à 198,7 milliards de gourdes. Un montant de 139,36 milliards de gourdes, 70 % du total, est alloué aux dépenses de fonctionnement. Pour obtenir une telle somme, l’État mise mise sur des recettes domestiques de l’ordre de 89,34 milliards de gourdes. 66,4 milliards de gourdes, 80 %, doivent provenir des recettes internes et le reste 22,9 milliards de l’Administration générale des douanes.
L’actuel titulaire du MEF est très optimiste concernant les rentrées qui pourraient justifier de telles dépenses. Pour lui les recettes domestiques prévues dans le budget sont “réalistes” et peuvent être collectées à temps si des structures comme la Direction générale des impôts et la Douane font davantage d’efforts. Il a indiqué qu’un montant de 52.8 milliards de gourdes a déjà été collectées au 30 mai.
Pour les allocations budgétaires réparties entre les trois pouvoirs de l’État et autres institutions, le ministre Boisvert estime que le budget reflète les priorités du gouvernement. En effet, dans le budget, le pouvoir exécutif détient 94,8 % du total (188,34 milliards de gourds), le législatif 3,1 % (6,12 milliards de gourdes) et le judiciaire 0.8 % (1,58 milliard de gourdes).
Par ailleurs, le ministre des finances a évoqué la chute de la gourde par rapport au dollar, accélérée depuis le début de la pandémie et le manque de transparence dans la structure des prix des produits pétroliers comme raisons pour expliquer le refus du gouvernement de baisser les prix à la pompe malgré la baisse du baril sur le marché international.
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