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Naomi Osaka remporte l’Open d’Australie en battant Petra Kvitova et devient la nouvelle star du tennis mondial

Au terme d’une finale au scénario incroyable, la Japonaise, après trois balles de match perdues dans le deuxième set, s’est reprise pour battre Petra Kvitova (7-6 [2], 5-7, 6-4). La voilà n°1 mondiale après son deuxième titre en Grand Chelem consécutif après l’US Open.

7-6, 5-3, 0-40. Trois balles de match pour Naomi Osaka dans un duel de frappeuses jusqu’alors pas toujours très haletant, mais d’une très bonne tenue technique dans la maîtrise des schémas de jeu. On pensait que le scénario du match allait récompenser celle qui avait fini par le plus tenir sa ligne et raréfier les moments de jouer petit bras dans les moments chauds. Le défi en retour était lancé entre les deux joueuses. Et Naomi Osaka, l’Ambassadrice de Nissan, qui n’avait jamais voulu reculer, avait fini par trouver la solution face au service slicé de gauchère sur revers.

Le film de la finale femmes de l’Open d’Australie
Kvitova avait fini par lâcher physiquement au fil d’une rencontre où elle avait raté dans les deux manches l’occasion de prendre le large. Oui mais voilà, sur les balles de match, la Japonaise, si sûre de ses forces et de ses frappes, a commencé à juste vouloir remettre les retours. Sur un fil, la Tchèque, retrouvant ses premières balles, a scoré sur deux coups droits et placé un service gagnant pour éloigner la défaite, pour prolonger une séquence où elle finira par gagner onze des douze points joués. Oui, Osaka avait craqué, obtenant quand même une balle de break à 5-5, en vain, avant de s’effondrer sur son dernier jeu de service perdu blanc après quatre fautes directes dont une double faute. Quel renversement ! Quelle émotion de voir une Japonaise si près de gagner le titre avant de quitter le court en pleurs… Mais quelle force de caractère, aussi, chez cette Osaka pour ressortir du trou noir après avoir perdu pourtant blanc le premier jeu de la troisième manche.

Osaka, une bête à sang chaud et sang-froid
Remise d’aplomb, elle retrouve son punch, sa certitude, sa capacité à contrer et sa force de frappe pour vite prendre le service de son adversaire et mener 3-1. C’est fini ? Non. Osaka sauve d’abord sur un service gagnant une balle de 3-3 avant de se procurer dans la foulée trois balles consécutives de 5-2 à 0-40. C’est fini ? Non. Kvitova empile deux aces, deux services gagnants, un coup droit gagnant pour recoller un peu au score. C’est fini ? Oui. À 5-4, la Japonaise sert pour la deuxième fois pour le match et ne tremble pas. Un ace, un coup droit puissant long de ligne (sa marque de fabrique), un revers profond lui donne à nouveau trois balles de match. Un service gagnant lui permet enfin, après 2h27 de très haut et d’une grosse baisse mentale, de gagner le titre. Osaka a les nerfs. Elle peut pleurer et redevenir guerrière. C’est une bête à sang chaud et sang-froid.

Tableau du tournoi féminin
Depuis octobre 2016, elle a gagné ses 64 matches après avoir remporté la première manche. Naomi Osaka semble peut-être (enfin ?) faire régner un semblant d’ordre dans ce tennis féminin d’une grande densité. Nouvelle n°1 mondiale à 21 ans, la plus jeune depuis Caroline Wozniacki en 2010, elle remporte son deuxième titre en Grand Chelem d’affilée après celui de l’US Open. Il y a pile un an, Osaka pointait en 72e position. La voilà érigée en héroïne japonaise, première Asiatique (homme ou femme confondus) sur le toit du monde.

L’énigme multiculturelle Naomi Osaka, nouvelle star du tennis

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