Le RNDDH qualifie d’intimidation et de persécution les actes d’enquêtes posés par l’ULCC.
Après que l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) ait rendu public un avis de recherche à l’encontre de l’administratrice du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), l’Organisation de droits humains est montée au créneau pour dénoncer des “actes d’intimidation et de persécution”. Elle affirme que Marie Gesly Damas Jean Pierre n’est pas en cavale, la direction du RNDDH a seulement contesté la convocation de L’ULCC.
“Le RNDDH assimile l’avis de recherche émis à l’encontre de l’administratrice de l’organisation à un
acte de lâcheté, d’intimidation et de persécution puisque ce n’est qu’en date du 4 mai 2020, l’administratrice du RNDDH de concert avec les autres membres du Conseil de Direction, a adressé à Me Rockfeller Vincent, le document contestant la convocation de l’ULCC”, peut-on lire dans ce communiqué.
Pour rétablir la vérité, l’Organisation de défense de droits humains a reconstitué les faits. Le 23 mars 2020, l’ULCC a sollicité du RNDDH des documents en lien avec une enquête en cours, relative au financement reçu par le RNDDH le 29 novembre 2016 du Bureau de Monétisation et des
Programmes d’Aide au Développement (BMPAD). Le 24 mars 2020, les documents sollicités ont été acheminés à ULCC, à savoir : copie de la lettre de demande de financement adressée à BMPAD par le RNDDH, en date du 3
octobre 2016 ; copie de la lettre de BMPAD agréant la demande de financement, en date du 29 novembre 2016. Rapports narratif et financier couvrant la période allant de décembre 2016 à avril 2017; copies des pièces justificatives relatives à ces rapports.
En outre, Le 24 avril 2020, l’ULCC a demandé au RNDDH de mettre à sa disposition,Marie Gesly D. JN PIERRE. Pour lui avoir rappelé ses limites légales en matière d’enquête et les suivis à donner aux actions de l’institution à la tête de laquelle il a été placé, le directeur général de l’ULCC, Me Rockfeller Vincent, offusqué, a adressé à l’administratrice, une convocation. Celle-ci a été contestée par écrit, par le Conseil de direction du
RNDDH.
Aussi, dans ce communiqué, le RNDDH a souligné que les activités qui ont été partiellement financées par le BMPAD ne concernent que l’observation électorale. “Les rapports narratifs et financiers relatifs à ce financement ont été acheminés au BMPAD le 27 avril 2017. Tous ces documents ont été transférés à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CS/CCA) en date du 27 août 2018, après l’audit institutionnel et financier du RNDDH”, précise le communiqué.
Le RNDDH dit “regretter qu’une institution aussi prestigieuse que l’ULCC, créée dans le souci d’informer la population sur les actes de corruption et d’enquêter sur des faits de corruption, soit dirigée aujourd’hui par quelqu’un qui croit pouvoir l’utiliser à des fins inavouables.”
Par ailleurs, les avocats de Gesly D. Jean Pierre ont adressé une citation à comparaître au tribunal correctionnel de Port-au-Prince à l’encontre de Me Jacques Lafontant, commissaire du gouvernement de Port-au-Prince et du directeur général de l’ULCC, Rockfeller Vincent pour le “délit d’acte arbitraire et attentatoire à la liberté individuelle. Ils doivent comparaître dans un délai de trois jours francs.
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