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Ariel Henry parle des élections, de la sécurité et de la reconstruction comme ses priorités au travaux préparatoires du Comité d’efficacité de l’aide (CEA).
A l’initiative du Ministère de la planification et de la coopération externe, une réunion du Comité d’Efficacité de l’Aide (CEA) du Cadre de coordination de l’aide externe au développement d’Haïti (CAED) pour l’année 2022 s’est tenue ce jeudi 2 juin en présence du premier ministre, des cadres de l’administration publique et des partenaires techniques et financiers d’Haïti. A l’occasion, le chef du gouvernement a fait part des priorités de son gouvernement.
Dans son discours de circonstances, Ariel Henry, président du Comité d’Efficacité de l’Aide (CEA), avant d’évoquer les élections, la sécurité et la reconstruction comme ses priorités en rappelant qu’elles sont bien consignées dans l’Accord du 11 septembre 2021 et constituent la base de l’action gouvernementale, a mis en avant le renforcement de la résilience du pays face aux catastrophes naturelles, les phénomènes naturels (sécheresses, inondations, cyclones, séismes).
« En premier lieu, l’organisation des élections générales demeure notre priorité centrale. Le dysfonctionnement des institutions, tels le Parlement, la Cour de Cassation, le CSPJ, les Collectivités territoriales, a de graves incidences sur la Gouvernance démocratique. Les élections devront être organisées dans les meilleurs délais afin de remettre la direction des affaires du pays à des élus librement choisis par le peuple haïtien », a expliqué le PM Henry.
Toujours selon lui, l’amélioration de la situation sécuritaire du pays demeure un passage obligé pour ces élections. « Actuellement, des groupes armés entravent la libre circulation des biens et des personnes. Le Gouvernement est obligé de prendre le taureau par les cornes. Il s’active à décupler ses énergies pour éradiquer ces groupes qui sèment le deuil et la désolation dans le pays. La Police Nationale d’Haïti est à pied d’œuvre. Néanmoins, les moyens demeurent largement insuffisants par rapport à l’ampleur des opérations à conduire. Il nous faut non seulement plus d’équipements, mais aussi de la formation adaptée au contexte de ces opérations », a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement a avancé qu’une réponse urgente est en train d’être apportée à la crise socio-économique assez sévère qui sévit actuellement dans le pays. Le principal aspect de cette crise est l’insécurité alimentaire. Aujourd’hui, plus de 4.4 millions de personnes en sont touchées. Il faut noter également, précise-t-il, l’ampleur de la pauvreté qui, selon les estimations, affecte plus de 60% de la population. De plus, il y a lieu de considérer la crise migratoire qui vient aggraver notre situation de précarité où des milliers de nos ressortissants sont rapatriés dans des conditions difficiles.
En sa qualité de vice-président du CEA, Fernando Hiraldo, a mis en avant l’impact des conflits armés entres des gangs rivaux sur le fonctionnement normal du pays notamment le fait que le grand sud est coupé du reste du pays par la route de Martissant. Cela entrave, dit-il, la mise en œuvre de la réponse humanitaire et de développement. En l’absence de progrès structurel face à ce problème, les partenaires de développement se sont largement tournés vers des solutions à court terme, consistant à traiter les symptômes au lieu de la maladie.
Le vice-président du CEA, Ricard Pierre et ministre de la Planification et de la Coopération Externe a insisté sur les impacts de la flambée des prix de produits importés et de première nécessité sur l’économie déjà morose à cause des catastrophes naturelles dont la dernière en date est le séisme du 14 aout dernier. Ce comité d’Efficacité de l’Aide (CEA) créé par le gouvernement aura un impact réel que si ses résultats s’inscrivent dans la durée, a déclaré le ministre Ricard Pierre.
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Le taux de référence calculé par la BRH pour ce vendredi 3 juin 2022