Le PM Ariel Henry réagit aux sanctions américaines et canadiennes contre l’élite haïtienne.

Le PM Ariel Henry réagit aux sanctions américaines et canadiennes contre l’élite haïtienne.

Le Premier ministre, Ariel Henry, a récemment pris la parole pour la première fois depuis les sanctions prises contre certains membres de l’élite haïtienne par le Canada et les États-Unis. Au cours de la 44ème réunion des chefs d’État et de gouvernement de la Caricom, il a affirmé que le gouvernement haïtien n’a pas fourni de liste au Canada et n’a rien à voir avec les sanctions. Cependant, il a reconnu que ces sanctions ont eu un impact sur Haïti et que si elles peuvent aider à obtenir un meilleur climat de sécurité et de dialogue, c’est une bonne chose.

Les sanctions ont commencé en octobre et sont régulièrement annoncées par les États-Unis et le Canada, qui ciblent des membres de l’élite politique et économique haïtienne. Les sanctions américaines se caractérisent par des restrictions de visas et des gels d’avoirs, tandis que le Canada a adopté des mesures économiques spéciales en inscrivant une vingtaine de personnes sur une liste.

Selon les autorités canadiennes, la liste comprend deux catégories de personnes. La première catégorie concerne ceux qui menacent la paix et la sécurité internationales, tels que Youri Latortue, Joseph Lambert, Rony Célestin, Michel Joseph Martelly, Laurent Salvador Lamothe, Hervé Fourcand, Gary Bodeau, Jean-Henry Céant, Gilbert Bigio, Reynold Deeb et Sherif Abdallah. La deuxième catégorie concerne ceux qui sont accusés d’orchestrer la corruption à grande échelle, comme Berto Dorcé, Liszt Quitel, Arnel Bélizaire, Charles (Kiko) Saint-Rémy, Jocelerme Privert et Salim Succar. Parmi ces noms, on retrouve d’anciens ministres d’Ariel Henry et certains qui sont perçus comme ses alliés politiques.

Ariel Henry a souligné que le gouvernement haïtien n’a pas fourni de liste au Canada et qu’il n’a pas d’opinion spécifique à ce sujet. Cependant, il a également admis que les sanctions ont eu un impact sur Haïti et ont changé la situation sur le terrain. Il a également déclaré que si les sanctions peuvent aider à obtenir un meilleur climat de sécurité et de dialogue, c’est une bonne chose pour le pays.

Les sanctions ont été prises en réponse à la crise politique et économique qui a frappé Haïti ces dernières années. Le pays a été marqué par de fortes tensions politiques, une augmentation de la violence et de la corruption, ainsi qu’une crise économique qui a entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires et une diminution de la production agricole.

Les sanctions prises par les États-Unis et le Canada ont été critiquées par certains, qui estiment qu’elles pourraient avoir un impact négatif sur la population haïtienne en aggravant la crise économique. Toutefois, d’autres soutiennent que les sanctions sont nécessaires pour faire pression sur les élites politiques et économiques haïtiennes afin qu’elles prennent des mesures pour résoudre la crise.

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