Au Gabon, l’armée chasse le président Ali Bongo, fraichement réélu, du pouvoir. Les militaires proclament l’annulation des scrutins.
Les militaires ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au détriment du président gabonais, Ali Bongo. Quelques minutes après la diffusion des résultats officiels indiquant la victoire d’Ali Bongo (64,27% des suffrages exprimés), un groupe de militaires a annoncé, mercredi 30 août sur la chaîne de télévision, l’annulation du scrutin du 26 août et la dissolution des institutions gabonaises. Dans leur communiqué, ils précisent aussi mettre « fin au régime en place », selon AFP.
Ce coup de force de l’armée gabonaise, après le Mali, le Burkina Faso et le Niger est le quatrième survenu ces derniers mois en Afrique. Les réactions internationales vont dans le sens d’un respect du scrutin. La France a dit condamner le coup d’État militaire en cours au Gabon et réaffirme son souhait « que le résultat de l’élection puisse être respecté ».
« La Chine suit de près l’évolution de la situation au Gabon et appelle les parties concernées à agir dans l’intérêt du peuple gabonais, au retour immédiat à l’ordre normal, et à garantir la sécurité personnelle d’Ali Bongo », a indiqué le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Une vidéo relayée sur réseau X montre le président Ali Bongo demandant à ses partisans, en anglais, de faire du bruit. «J’envoie un message à tous les amis que nous avons partout dans le monde, je leur demande de faire du bruit», dit-il.
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