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La cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador écarte toute nouvelle transition pour remplacer Ariel Henry.
Depuis plusieurs semaines, un débat est alimenté au sein de la société haïtienne concernant la date de la fin de la transition dirigé par le docteur Ariel Henry. Pour certains signataires de l’accord du 21 décembre 2022, le docteur Ariel Henry va laisser le pouvoir, une fois qu’il y a un élu légitime. Entre temps d’autres acteurs dont les membres du regroupement “Front Uni”, voient le contraire en soulignant que le docteur Ariel Henry a pour obligation de laisser le pouvoir le 7 février 2024 conformément à l’article 20 de l’accord du 21 décembre 2022, publié dans le journal officiel du pays, Le Moniteur.
La Présidente du Haut Conseil de Transition, Mirlande Hyppolite Manigat a également souligné lors d’une entrevue accordée à radio Kiskeya le 1er novembre 2023, qu’il peut y avoir un vide politique le 7 février 2024. Elle a également pris cette position en tenant compte du Consensus National pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes, paraphé le 21 décembre 2022 entre le Premier ministre Ariel Henry, des structures politiques et des acteurs de la société civile.
Sur son compte X, Maria Isabel Salvador, cheffe du BINUH et Représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU a exprimé sa position sur ce dossier en apportant son large soutien à l’organisation des élections démocratiques en Haïti. Selon elle, seule l’organisation des élections démocratiques, transparentes et participatives peut nous aider à sortir d’une transition politique. “On ne sort pas d’une transition par une nouvelle transition. Pour arriver à ces élections il faut d’abord garantir la sécurité” souligne-t-elle.
María Isabel Salvador poursuit dans son message d’opinion pour préciser que ceux qui proposent une nouvelle transition ne font que s’éloigner des principes démocratiques, en voulant imposer leurs intérêts individuels en oubliant les intérêts du peuple.
Pour élire en démocratie les autorités, établir l’état de droit et reconstruire les institutions républicaines en vue d’avancer vers le développement durable, la cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti croit qu’Haïti a besoin de la paix.
Par devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies le lundi 23 octobre 2023, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti avait souligné l’énorme importance de l’adoption de la résolution 2699 autorisant le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), ce qui est crucial pour aider la Police Nationale d’Haïti à rétablir un climat de sécurité dans le pays. Elle avait également profité pour faire savoir qu’elle continuera l’initiative de dialogue avec des protagonistes haïtiens en vue de les encourager à s’engager pleinement dans les efforts de dialogue national en vue de faciliter la réalisation des élections pour que les institutions démocratiques puissent être rétablies.