Démission des membres du CEP: des partis et organisations politiques saluent une action qui contrarie un coup d’état par les urnes avec les cartes « Dermalog » comme instrument opérationnel.
La démission collective la semaine écoulée, des huit membres restant du Conseil Électoral Provisoire continue de faire couler beaucoup d’encre. Ils sont légions les partis et organisations politiques à se positionner par rapport à cette décision qui aura sans l’ombre d’un doute, des conséquences sur l’avenir politique du pays.
De cette catégorie, l’on dénombre les Partis et Organisations politiques de l’opposition liés par la Déclaration d’Engagement du 20 juillet dont l’objectif principal est de “stopper les dérives du pouvoir et ramener le pays sur la voie du fonctionnement régulier des institutions”.
Dans une déclaration conjointe portant les signatures de Edgard Leblanc Fils (OPL), Edmonde Supplice Beauzile(FUSION), Nènel Cassy et Marjory Michel Secteur Démocratique et Populaire),Youri Latortue (AAA),Génard Joseph (VÉRITÉ), Kénol Mathieu(VEYE YO), Paul Denis(INIFÒS), Sege Jean Louis(MOPOD), entre autres, ils saluent unanimement une décision inattendue qui selon eux, vient ajouter un nouveau paramètre à l’équation déjà complexe de la politique récente de la République d’Haïti.
De l’avis de ce regroupement, la démission en bloc des membres restant du CEP “contrarie le plan machiavelique du coup d’état par les urnes avec les cartes Dermalog comme instrument opérationnel”.
“Le but visé par le Président Jovenel Moise est, en fin de compte, l’organisation d’élections bidons qui lui permettront de placer son successeur, des députés, des sénateurs, aux fins de protéger ses arrières, d’absoudre toute la bande TÈT KALE / PHTK des crimes de dilapidation des caisses de l’État, de détournement des fonds PetroCaribe”,rappelle ces structures dans ce document dont la rédaction de Juno7 détient une copie.
Cette démission semble offrir plusieurs opportunités que ces entités politiques, membres de l’aile dure de l’opposition comptent exploiter. En plus de poursuivre avec le procès relatif à la dilapidation des fonds du programme d’aide au développement (PetroCaribe), cette démission donne l’occasion de forcer le président Jovenel Moïse à quitter le pouvoir le 7 février 2021.
“Il importe plus que jamais de se mobiliser pour le respect de la fin du mandat constitutionnel du Président Jovenel Moise le 7 Février 2021, selon l’article 134.2 de la constitution amendée et l’article 239 du décret électoral régissant l’organisation des élections qui ont conduit M.Jovenel Moise à la première magistrature de l’État haïtien”,selon ces structures qui appellent la société haïtienne à se réveiller.
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