C’est un Jean Bertrand Aristide très tranchant, fidèle à ses tournures de phrases très politisées qui a pris la parole hier dimanche 18 mars à l’auditorium de l’université de la fondation du docteur Aristide à l’occasion de la graduation de la première promotion sortante de l’UNIFA. Moment opportun pour le leader charismatique du parti fanmi lavalas de relancer le débat, cette fois-ci au sein d’une université, sur le dossier petrocaribe qui risque comme bien d’autres, de tomber aux oubliettes si les citoyens refusent de prendre leurs responsabilités, craint-il.
Jean Bertrand Aristide n’a pas fait dans la dentelle pour exprimer haut et claire sa position sur ce dossier qui, coûte que coûte, doit suivre son cours car ceux ayant dilapidé l’argent du programme petrocaribe circulent sans crainte dans les rues, a-t-il laissé entendre. Et pour y arriver, l’ex président croit dur comme fer qu’il faut un vrai réveil de la conscience nationale. «Une Petro-conscience dans ce contexte précis, c’est tout ce qu’il faut à haïti en cette période décisive de son histoire», a-t-il déclaré.
Jean Bertrand Aristide n’avait pas fait de sorties médiatiques depuis après les deux malheureux incidents vécus aux gonaives et au cap haïtien, lors de la dernière campagne électorale en 2016. Depuis, il s’adonne uniquement à ses activités coutumières comme il l’a toujours fait peu après son deuxième retour d’exil le 18 mars 2011. Et la graduation de la première promotion de l’UNIFA en cette date précise semble n’avoir pas été choisie au hasard.
[views]