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Culture

Femme à la guitare, la nouvelle coqueluche des internautes haïtiens sur Facebook

S’il est une haïtienne qui fait le buzz sur le réseau de Marc Zuckerberg ces derniers temps, c’est bien la femme à la guitare. Devenue célèbre sur ce réseau social grâce à son talent, son franc-parler et son sens de l’humour, celle qui se fait appeler « je vivrai » n’a en fait que 24 ans. Et oui, elle a bien la tête sur les épaules et elle n’est pas zinzin.

De son vrai nom Fritznie L. Joseph, « je vivrai » est née à Port-au-Prince un 10 avril. Elle a grandi en Plaine au sein d’une famille chrétienne de sept enfants dont elle est la sixième géniture. Actuellement, elle étudié la chimie à la Florida International University (FIU) aux États-Unis où elle a émigré en 2012.

À côté de son amour pour la chimie, Fritznie, 1 mètre 67, possède plusieurs cordes à son arc. Elle sait notamment jouer du piano, de la guitare, de la batterie. À propos de la guitare, elle nous a confié qu’elle a appris à en jouer à l’âge de 11 ans grâce à un oncle.

Sa page Facebook, « Femme à la guitare », ayant aujourd’hui plus de 50 mille abonnés, a été créé en 2012. « J’ai créé cette page dans le but de promouvoir mon talent, mes capacités et aussi pour pouvoir partager mes expériences, mon vécu, des conseils avec les autres », a-t-elle souligné.

Plusieurs facteurs expliquent le succès de sa page auprès des utilisateurs de Facebook. Outre l’évangile, la musique, la danse, sa façon d’être attire les gens. Car, dit-elle, « je suis real à ma manière ». « Sa w wè a se sa », ajoute-t-elle. À juste titre, car le mensonge est à ses yeux le pire des défauts.

Elle reconnaît, par ailleurs, que les slogans « Monmon » et « je vivrai », devenus désormais virulents, ont eu leur effet. À l’époque où elle créait cette page, elle ne s’attendait pas à un tel succès.« Si je savais qu’ils allaient faire autant de buzz, j’aurais mis la plus belle robe de ma garde-robe», a-t-elle plaisanté.

Remarquable par son sens de l’humour, la jeune femme avoue qu’elle commence à atteindre les objectifs de la création de cette page. De plus, certaines personnes l’appellent ou l’écrivent après ses live pour demander prières et conseils, nous a-t-elle confié.
« En plus des sessions de prière, je prodigue des conseils utiles sur la vie » déclare celle qui se considère comme une motivational speaker.

Si la native de la capitale d’Haïti reste très populaire sur le réseau aux 2 milliards 27 millions d’abonnés, elle doit aussi faire face à des critiques et des commentaires désobligeants. Et ce assez souvent. Ces critiques proviennent de certains proches, des gens qu’elle côtoie et des internautes. « Certaines personnes opinent que je suis trop vague, à leur goût. En tant que jeune fille, je devrais être plus zuzu» admet-elle.
Face aux commentaires désobligeants sur Facebook, son attitude reste exemplaire. Ce qui n’est pas sans incidence sur le nombre croissant d’abonnés sur sa page, selon elle.

« J’ai une certaine maîtrise de mes réactions. Peu importe le comportement de la personne, même quand elle lancerait des propos malencontreux, mes réponses sont toujours empreintes de politesse et d’humour » avance-t-elle.

À la question d’où vient le nom de « femme à la guitare », elle nous confie que celui-ci à pour origine un malentendu.
« C’était en 2011. Accompagnée de ma guitare, je devais chanter à l’occasion d’une journée d’hommage aux femmes de l’église que je fréquentais. La prédicatrice du jour qui voulait me féliciter pour ma performance n’a pas pu bien entendre mon nom. C’est ainsi qu’elle s’est contentée de m’appeler « femme à la guitare ». Alors lorsque j’ai décidé de créer cette page Facebook en 2012, j’ai décidé de la créer sur ce nom » se rappelle-t-elle.

Fritznie est également une musicienne de talent. D’ailleurs, elle a déjà à son actif plusieurs tubes dont « Loué sois-tu, Seigneur », un texte pressing de cinq opus disponible sur EBay. Et aussi « Mefye w de aparans », son premier succès, sorti en 2013.

Si ses principales activités sur le plus grand réseau social au monde sont empreintes de chrétienté, elle refuse, en revanche, qu’on l’étiquette d’évangéliste. « Je ne suis pas évangéliste, je suis de préférence une jeune chrétienne dont Dieu a fait don de certains talents et qui les utilise pour rassembler des gens et véhiculer des messages positifs », a-t-elle déclaré.

Même si elle évolue dans le monde chrétien, Fritznie L. Joseph Laguita produit également de la musique à caractère social. « Quand une personne m’écoute ou regarde mes vidéos, elle n’aura pas seulement affaire à « Dieu Tout-puissant », ironise la jeune femme.

C’est dans cette optique qu’elle a composé « 18 mai », sortie en 2017 et « Pote kòd » (Mare yo). À travers cette chanson, produite en collaboration avec Nelo, la jeune chanteuse a voulu demander, comme beaucoup de ses compatriotes, des comptes sur l’utilisation des fonds PetroCaribe. Une position qui n’a pas manqué de soulever la grogne de sa mère, nous a-t-elle confié.

Pour l’année 2019, outre son concert habituel qui a lieu chaque avril, l’un de ses grands projets est la sortie de son premier vidéoclip qui sera intitulé « Ale pa peche ankò».

Emmanuel Pucot Paul

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