La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Giselhaine Monpremier passe en revue les fausses informations véhiculées sur le code pénal
La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Giselhaine Monpremier s’est attelée à la tâche d’expliquer certaines dispositions du code pénal qui ont fait l’objet de débats houleux ces derniers jours. Au centre d’information permanente sur le Coronavirus (CIPC), non dans une logique partisane, avec une neutralité placide, elle s’est prêtée à un exercice pédagogique pour non seulement éclaircir les zones d’ombre et dire réellement ce que le décret établi comme nouvelles dispositions pénales.
Chrétienne protestante et avocate de profession, la ministre à la Condition féminine, Marie Giselhaine Monpremier a passé en revue les déclarations alimentées dans l’opinion publique comme le mariage gay ou entre lesbiennes; l’obligation faite aux religieux de célébrer ces mariages sous peine de sanction; l’autorisation à pratiquer de l’inceste ; la majorité sexuelle à 15 ans comme une invitation à débauche. Devant de telles affirmations, elle s’est interrogée sur la mauvaise foi des uns et l’ignorance des autres. Car le décret en question n’autorise en aucun cas ces pratiques.
Pour le viol, Me Giselhaine Monpremier qui rappelle ses combats menés comme militante féministe pour le respect du décret du 6 juillet 2005 sur les violences sexuelles a souligné les avancées majeures du nouveau code pénal. Selon elle, les nouvelles dispositions pénales sont plus explicites en définissant le viol et les types de viol. Elles établissent aussi des sanctions plus élevées comprises dans des fourchettes de peine minimale et maximale allant même jusqu’à la perpétuité. Ces peines d’emprisonnement seront plus à même d’être prononcées dans les tribunaux. ” Un pareil code pénal je ne pouvais ne pas le signer en conseil des ministres. Et, j’assume ma responsabilité en l’ayant fait”, a-t-elle confié.
Pour le mariage homosexuel, la ministre précise que des gens bien formés ont induit le peuple en erreur. Car la majorité de la population ne sait pas lire. Le mariage est acte civil et n’est nullement réguler par la loi pénale qui est du domaine public. Étant une initiative qui relève de la vie privée des gens, c’est le code civil qui régit le mariage. Le code pénal, poursuit-elle, ne fait que punir les discriminations liées dont celles concernant le sexe. “Le pays avait déjà ratifié la convention de 1983 contre toutes formes de discrimination. A ce moment personne n’avait protesté. Mais aujourd’hui quand il s’agit du code pénal là on n’est pas d’accord”, s’exclame-t-elle.
Aussi, la ministre Giselhaine Monpremier a pris la défense du président de la République Jovenel Moïse qui, dit-elle, n’avait pas travailler à l’élaboration dudit code ni ordonner sa rédaction. Il n’a fait que signer et publier le code qui est l’oeuvre de toute une équipe de travail. “En tant qu’ancien membre du conseil de l’ordre des avocats du Cap-Haïtien, j’ai travaillé sous l’obédience de l’ancien ministre de la justice Me René Magloire à l’élaboration de ce code comme d’autres professionnels de la basoche et de la magistrature”, a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la titulaire du MCFDF a insisté sur le fait que le code pénal qui date de 1835 était désuet et par conséquent inadapté à la réalité actuelle de la société pour la réguler.
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