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Haïti a coprésidé le sommet international de l’éducation de la petite enfance

Haïti a coprésidé le sommet international de l’éducation de la petite enfance
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“Notre plaidoyer pour l’introduction des langues maternelles et les programmes d’alimentation scolaire dès le préscolaire, ainsi qu’un environnement et curriculum plus ludiques contrairement à ces programmes qui se terminent par des graduations et examens d’entrée au primaire, a résonné à Tachkent” s’est réjoui, Nesmy Manigat, ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, joint par téléphone, depuis l’Ouzbékistan, suite à la publication de la “Déclaration de Tachkent”

En effet, la seconde conférence mondiale sur l’Education et la Protection de la Petite Enfance, 12 ans après celle de Moscou, a réuni à Tachkent, plus de 70 ministres, chefs et membres de délégations, représentants d’agences des Nations Unies (ONU), d’agences de coopération au développement, d’organisations de la société civile et d’experts. Au total plus 1 500 personnes ont répondu à l’invitation de la Directrice générale de l’UNESCO et pris part à ce sommet international, présidé par la ministre d’éducation du pays hôte,et coprésidé également par Haïti, élue par les groupes constitutifs à l’ouverture des travaux.

La représentation de l’UNESCO en Haïti a réagi dans un tweet “Être élu Vice-Président est une grande opportunité pour être au cœur des discussions sur l’éducation préscolaire. Le pays va donc contribuer à mobiliser les partenaires pour faire progresser les objectifs mondiaux dans le domaine. L’éducation doit commencer très tôt”

Selon le texte de la “Déclaration de Tashkent”, les travaux ont porté sur le manque d’investissement des Etats, la gravité et la fréquence croissantes des conflits, les situations d’urgence et des crises, qui affaiblissent les communautés et les familles, menaçant le bien-être des jeunes enfants et limitant l’offre et la qualité des programmes d’Education et de Protection de la Petite Enfance (EPPE) de 0 à 8 ans. Les délégués ont noté la réduction des inscriptions aux programmes destinés aux jeunes enfants, en particulier parmi les groupes déjà défavorisés, notamment, la pandémie de COVID-19 qui a entraîné des pertes substantielles en termes de développement et d’apprentissage et a rendu essentielles des stratégies urgentes et approfondies de récupération de l’apprentissage commençant par les jeunes enfants.

Réagissant à ces défis, dans une vidéo parvenue à la rédaction, le ministre Manigat qui participait à un panel de haut niveau sur la transformation des curricula du préscolaire a souligné qu’en dépit d’un manque d’investissement dans le secteur, Haïti a fait des progrès en terme de fréquentation, même si la grande majorité va à des centres privés. “Les enfants haïtiens font face à d’autres difficultés car plus 60% souffrent d’anémie, un sur 10 souffre de malnutrition, 1 sur 5 souffre de malnutrition aiguë et pour finir, un enfant sur 14 meurt avant l’âge de 5 ans.

“En dépit des progrès d’Haïti, il reste parmi les pays avec l’indice de fécondité (2,84) le plus élevé contrairement aux autres pays de la région en dessous de 2”. Le Ministre dit avoir déjà informé tous ses partenaires que tous les programmes d’alimentation scolaire doivent obligatoirement inclure le préscolaire à partir de l’année scolaire 2022-2023, et qu’une directive ministérielle est en cours de préparation en ce sens.

Le ministre a rappelé qu’en plus du renforcement de la gouvernance de ce secteur en attente d’un cadre juridique et institutionnel clair dans le suivi du Document Intégré de Petite Enfance, il manque de données fiables. Le titulaire du MENFP souligne également l’urgence de la formation des professionnels du préscolaire, qui dit-il, poursuit son chantier de réforme curriculaire.

Ces transformations, précise-t-il vise à “renforcer les compétences fondamentales des enfants en matière de lecture, d’écriture et de calcul dans la langue maternelle et les compétences socio-émotionnelles pour faciliter leur entrée à la première année de l’école fondamentale, sans concours d’admission et sans graduation forcée et coûteuse, à moins qu’il s’agit d’une activité ludique participant au développemnent du potentiel de l’enfant, réalisée avec le plein consentement des parents”.

Réagissant aux difficultés actuelles de la rentrée scolaire, le ministre Manigat se dit confiant que les écoles reprendront graduellement et salue l’engagement des parents qui se mobilisent déjà partout en dépit des difficultés réelles liées à la disponibilité du carburant et à l’insécurité. “Une éducation de qualité est l’une des réponses aux problèmes actuels et historiques que connaît notre pays. Le MENFP continue sans relâche d’anticiper et de soutenir tous les efforts des parents et de la communauté éducative pour garantir le fonctionnement des toutes les écoles du pays. Au-delà de nos différences légitimes, nous devons collectivement protéger l’avenir des enfants d’Haïti par leur éducation”.

Haïti a coprésidé le sommet international de l’éducation de la petite enfance

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Le taux de référence calculé par la BRH pour ce samedi 19 novembre 2022

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