La Directrice de la CAS a distribué des kits, des plats chauds et des enveloppes à la prison civile de Cabaret

La Directrice de la CAS Edwin Tonton a distribué des kits, des plats chauds et des enveloppes à la prison civile de Cabaret

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes le 8 mars 2022, la directrice de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS) a effectué une visite de solidarité à la prison de Cabaret. À cette occasion, une série d’activités ont été organisées pour les femmes qui y sont incarcérées autour du thème “Ann pwoteje dwa fanm ki pi fèb yo”. 

Lors de son allocution, la directrice de l’institution, Edwin Tonton, a tenté de remonter le moral des détenues. “Je vous dis courage, à vous toutes qui êtes présentes à cette occasion. Être emprisonnées ne signifie pas que vous n’avez plus de droits ni de mérite. Vous êtes des femmes d’Haïti, des potomitan de la société. Vous trébuchez mais vous ne tomberez pas”, a-t-elle déclaré. 

Mme Edwin Tonton a également essayé de donner l’espoir à ces femmes, en situation de détention préventive prolongée pour la plupart qu’elles seront libérées. “Dans un temps relativement court, vous allez reprendre votre place au sein de la société”, a-t-elle assuré, tout en précisant que la mise en liberté de prisonniers relève des autorités judiciaires. 

Intervenant pour l’occasion, le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets, Roosevelt Zamor, a promis de prendre en main les dossiers des prisonnières en situation de détention prolongée. “Nous allons regarder avec le greffe du tribunal les dossiers des détenues qui sont sous la juridiction de la Croix-des-Bouquets et qui méritent un traitement spécial”, a-t-il déclaré. 

S’il se dit conscient de la situation des détenues, Me Zamor  affirme que la prison est comme une école où l’on corrige ceux et celles qui n’ont pas compris l’importance de la liberté. “Il y a des personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur âme puisqu’elles ne sont pas chez elles avec leur famille. Mais ce qui est fondamental est que vous êtes là, vous êtes en vie. Quand on est en prison tout n’est pas fini”, a indiqué l’homme de loi. 

Pour sa part, la militante de droits humains Sabrina Demosthine a plaidé pour que les femmes incarcérées bénéficient elles aussi de la grâce présidentielle à l’instar des hommes.  “J’en profite pour demander au gouvernement en place ou à celui qui sortira des prochaines élections pour que chaque 8 mars des femmes puissent bénéficier de la grâce présidentielle”, a plaidé Me Demosthine. 

Signalons que lors de cette visite la numéro 1 de la CAS a procédé à la distribution de 260 kits hygiéniques, de vêtements et de sandales, 600 plats chauds et boissons  gazeuses, ainsi que 300 enveloppes contenant chacune 1500 gourdes aux détenues. La cérémonie a été animée par la chanteuse Tamara Suffren.

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