![«Il est désormais crucial que le CPT soit formellement nommé par le gouvernement sortant [… ] sans plus attendre», déclare l’UE](https://i0.wp.com/www.juno7.ht/wp-content/uploads/2024/03/Cover.J7-2024-03-10T213054.581.jpg?resize=600%2C337&ssl=1)
|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
“Le Serment des ancêtres” à l’UNESCO le jeudi 1er février 2023.
Le jeudi 1er février 2024, à la Maison de l’UNESCO à Paris, s’est tenue la grande première du documentaire “Lethière. Le Serment des ancêtres” réalisé par Claude Ribbe. Cette projection a été organisée sous le haut patronage de la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO et de la Délégation permanente de France auprès de l’UNESCO, dans le cadre du 30e anniversaire du projet de la route des personnes mises en esclavage. Environ 200 personnes étaient présentes lors de cet événement.
Le film raconte l’histoire fascinante du peintre Guillaume Guillon Lethière (1760-1832), qui était le fils illégitime du procureur du roi à la Guadeloupe et d’une esclave affranchie. Le documentaire se concentre sur son chef-d’œuvre, “Le Serment des ancêtres”, et sur la vie extraordinaire de l’artiste.
Cette toile magnifique représente l’alliance conclue en novembre 1802 entre le militaire mulâtre Alexandre Pétion et le général noir Jean-Jacques Dessalines pour expulser les troupes françaises. En 1823, Lethière a offert ce tableau à la République d’Haïti en hommage à la révolution menée par les habitants de l’île contre l’esclavage.
Malheureusement, lors du tremblement de terre de 2010, le tableau a subi d’importants dommages. Cependant, grâce à l’intervention d’une équipe du C2RMF, il a pu être miraculeusement sauvé. Claude Ribbe, dans son discours lors de la projection du film, espère maintenant que les Haïtiens pourront pleinement profiter de ce joyau national, qui est actuellement conservé à la Banque de la République d’Haïti.
Ce documentaire va au-delà d’un simple film sur une œuvre d’art, il est également un acte politique. Il contribue à un débat crucial sur la reconnaissance des injustices de l’ère esclavagiste et rappelle le pouvoir du cinéma documentaire dans notre devoir de mémoire, à une époque où les risques de révisionnisme historique sont omniprésents, a mentionné l’Ambassadrice d’Haiti à l’Unesco, Dominique Dupuy lors de son intervention.
A lire aussi :
