Le batonnier de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval assassiné à Pèlerin 5

Le batonnier de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval a été assassiné chez lui ce vendredi.

La machine de la criminalité a encore frappé. Et cette fois-ci, c’est tout le système judiciaire, et les membres de la basoche qui ressentent l’atrocité de la douleur.

Selon les dernières nouvelles, des hommes armés sans foi ni loi ont criblé de balles le batonnier de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval. C’est une perte inestimable pour le pays.

Homme de loi, professeur de grande renommée, constitutionnaliste, Me Dorval a été assassiné chez lui, à Pèlerin 5 au moment où il s’apprêtait a verrouiller la barrière principale de sa résidence après avoir garé sa voiture. Les auteurs de ce crime odieux ont eu le temps de prendre la fuite.

La rédaction de Juno7 a confirmé cette triste nouvelle auprès de la Police de la commune de Pétion-Ville. La PNH ainsi que la permanence du parquet sont déjà sur place ainsi le juge de paix Carl Henry Cardostin qui doit dresser le procès verbal du constat de cet énième assassinat.

Me. Monferrier Dorval avait pris fonction comme bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince le 13 février 2020. Il avait succédé à Me Stanley Gaston. Il avait un mandat de deux ans. Lors de son intronisation, Me Dorval avait promis de défendre la profession d’avocat, de renforcer la formation initiale et continue, et d’élever le prestige du métier d’avocat.

Professeur à l’Université d’État d’Haïti, Me Dorval détenait un doctorat en droit public.

L’assassinat du bâtonnier intervient près de 24 heures après celui du PDG de Piyay Market, Michel SAIEH, à Lalue, en présence de sa femme et de son chauffeur. Dans la soirée, deux autres personnes ont été assassinées par balles à Pétion-Ville dont Frantz Adrien Bony, proche collaborateur de Anderson Brégard à l’émission Rigolo Thérapie sur Caraibes FM. Il venait de participer à une soirée d’hommage au chanteur de Tabou Combo, Roger Eugène alias Choubou. Ces crimes répétés font craindre une montée en force du phénomène de l’insécurité en Haïti.