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Le nouveau ministre de l’éducation nationale Nesmy Manigat a rencontré des étudiants de l’ENS et du CFEP quelques heures après son installation
Fraîchement installé pour la seconde fois à la tête du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, l’économiste Nesmy Manigat a consacré sa première journée de travail aux dossiers des étudiants aspirant à enseigner. Il a d’abord rencontré l’étudiant finissant Wilkens Merisé, ce jeune étudiant diplômé en physique de l’École Normale Supérieure qui avait défrayé la chronique, à la suite d’un reportage télé dans lequel on le voyait vendre du pain et des petits gâteaux dans les cours de certaines facultés.
Interrogé sur l’agenda de sa première journée de travail, le nouveau ministre Nesmy Manigat a expliqué que ces rencontres avec des étudiants de l’École Normale Supérieure (ENS) et du Centre de Formation pour l’École Fondamentale (CFEF) font partie d’une des priorités de sa feuille route, à savoir la stricte application des mesures 1 et 10 des 12 mesures publiées dans le journal officiel en septembre 2014.
Le ministre insiste sur l’importance du registre national des enseignants et l’obligation du permis d’enseigner qui fera que les écoles publiques ou privées ne recrutent désormais que les professionnels diplômés des écoles de formation des enseignants. Il rappelle qu’après une année de stage, les diplômés des Écoles Normales Supérieures (ENS), Écoles Normales d’Instituteurs (ENI), des centres de Formation Initiale Accélérée (FIA), du Centre de formation pour l’école fondamentale (CFEF) et des institutions spécialisées en sciences de l’éducation ont la priorité lors de tout nouveau recrutement d’enseignants.
Le ministre confie à notre rédaction que le jeune Wilkens Merisé sera le 508ème enseignant qualifié pour lequel il signera le dossier de nomination ainsi que sa promotion dans le cadre de ces mesures.
Par ailleurs, le ministre se dit préoccupé par le sort des professeurs et élèves des zones gangrénées par les affrontements armés, particulièrement le cas des étudiants du Centre de Formation pour l’École Fondamentale (CFEF) de Martissant qui ont exposé leurs conditions d’apprentissage lors d’une rencontre. Ces étudiants souhaitent à tout prix retourner à l’école, mais sont dans l’impossibilité de rejoindre leur lieu de formation, tandis que les professeurs ont dû aussi renoncer à fréquenter l’établissement.
Un comité a été mis en place pour faire le suivi express de ce dossier, évoquant la possibilité d’un local temporaire hors de la zone de conflit en attendant le retour au calme. Le ministre avait déclaré dans son discours d’installation que ces zones figuraient parmi les 3 zones d’actions prioritaires à côté du grand Sud impacté par le tremblement de terre du 14 août dernier et de la zone frontalière fragilisée par l’obligation d’accueillir des enfants rapatriés et les tensions sporadiques entre les deux pays.
Interrogé sur ses chances de réussite dans cette conjoncture, le ministre a repris son slogan “Lekòl pa ka tann” et se dit déterminé plus que jamais à rendre irréversibles les 12 mesures qu’il avait prises. « La compétition politique est une chose, mais l’école, tout comme l’hôpital, même en temps de guerre se doivent de préparer la génération de l’après-guerre et de la relève » a-t-il conclu.
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