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Justice

L’ONU exige que la justice haïtienne juge Emmanuel Toto Constant

L’ONU exige que la justice haïtienne juge Emmanuel Toto Constant

Les Nations Unies demandent à la justice haïtienne de juger Emmanuel Toto Constant, le chef de l’escadron de la mort FRAPH.

La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a exigé, ce mercredi 29 juillet 2020, que l’ancien chef paramilitaire haïtien Emmanuel “Toto” Constant, qui a été expulsé des États-Unis le mois dernier, réponde devant la justice pour les horribles violations des droits humains commises au cours des années 1990.

«On ne peut permettre aux auteurs d’actes aussi graves d’échapper
à la justice. L’impunité détruit le tissu social et entretient la méfiance au sein des communautés et à l’égard de l’État. Seule la lutte contre l’impunité permet d’écarter les sentiments de frustration, d’amertume et le désir éventuel de vengeance qui pourraient conduire à de nouvelles violences et atrocités. Il est fondamental que les victimes obtiennent justice, vérité et
réparations, et que leur dignité soit restaurée », a déclaré la responsable des droits humains à l’ONU.

Selon elle, le fait que la la justice haïtienne a annoncé qu’elle n’arrivait pas à localiser le dossier judiciaire lié à sa détention, [peut] susciter des inquiétudes quant au fondement juridique de sa détention, et la
possible libération de Toto Constant ce qui aurait pour conséquence qu’il échappe à la justice.

“Dans un jugement historique pour la justice en Haïti rendu le 16 novembre 2000, Toto Constant a été reconnu coupable par contumace et condamné à la réclusion à perpétuité pour son implication dans le massacre de Raboteau de 1994 au cours duquel des forces militaires et paramilitaires ont attaqué le quartier de Raboteau aux Gonaïves. Le nombre total de victimes reste inconnu à ce jour, de nombreux corps ayant été jetés dans des égouts à ciel ouvert. Les victimes avaient entre 10 et 80 ans”, poursuit-elle.

La haute commissaire, Michelle Bachelet, a rappelé, par ailleurs que le Front pour l’avancement et le progrès haïtien (FRAPH), commandé par Constant, a travaillé comme escadron de la mort ciblant la population en appui aux Forces armées haïtiennes pour conserver leur emprise sur le pouvoir. Ils ont procédé à des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des détentions arbitraires, des viols et d’autres innombrables actes de torture et de violence. Des soldats et des paramilitaires auraient fréquemment violé des femmes devant les membres de leur famille, et les survivants ont rapporté que des fils avaient été forcés de violer leur propre mère.

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