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Dubicart Gallery, en mettant en lumière les grandes collections de la philatélie haïtienne, nous présente des beautés de notre pays et nous fait même parfois revivre des évènements oubliés et pourtant importants de notre parcours de peuple.
Aujourd’hui les timbres sur l’éducation et l’alphabétisation nous rappellent les efforts qui ont été faits par nos dirigeants dans le domaine de l’enseignement à partir du mouvement social de 1946 : les conditions de travail des enseignants et des élèves des écoles nationales avaient été améliorées et la renommée de notre université d’Etat avait dépassé nos frontières. Emile St Lôt, le grand tribun aujourd’hui méconnu de nos jeunes, alors ministre de l’Instruction Publique et délégué d’Haïti avait été choisi pour lire au public parisien et du monde la déclaration universelle des Droits de l’homme. Quelques années plus tard des syndicats d’enseignants bien structurés ont été formés l’UNEH, l’UNIH …
L’étonnante intelligence des Haïtiens s’épanouissait, en même temps que le prestige d’Haïti en pleine fête du bicentenaire de la capitale. Hélas tout ce bel espoir, cette Haïti heureuse et prospère allait commencer à s’éteindre une décennie plus tard. Nombre de professeurs d’écrivains, d’érudits ont été chassés par les affres de la politique et nous avons essaimé nos ressources intellectuelles à l’étranger, en particulier vers le Canada et les pays francophones africains.
Pourtant les problèmes économiques et sociaux n’ont pas atteint notre prodigieuse intelligence. Si les conditions d’apprentissage sont devenues fort difficiles, nous continuons à produire de formidables échantillons émigrés dès l’enfance ou après leurs études en Haïti : Michaël Jean, Dany Laferrière, René Depestre, le peintre Basquiat … j’en passe et pas des moindres.
Avec cette force cognitive exceptionnelle, Haïti peut-elle espérer redevenir un phare dans la région ?
Mettons-nous-y. Les nouvelles technologies bien employées peuvent accompagner notre volonté d’acquérir des connaissances et de sauver notre belle culture.
Toussaint Louverture avait appris à lire à 40 ans… Nous avons des modèles !
Merci de nous le rappeler Dubicart Gallery.
Par Madame Franck Paul
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