Cinq détenus testés positifs à la Covid-19 parmi les compatriotes expulsés ce lundi des Etats-Unis, mis à l’écart.
L’agence américaine en charge de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement- ICE) du département de la sécurité intérieure a choisi de ne plus expulser vers Haïti, ce lundi 11 mai 2020, cinq détenus qui ont été testés positifs à la maladie respiratoire mortelle COVID-19, selon les informations confiées par les autorités haïtiennes au journal Miami Herald.
Le vol d’expulsion qui a atterri à Port-au-Prince en provenance de San Antonio, Texas, ce lundi, n’a que 50 personnes – 14 ayant des antécédents criminels et 36 autres personnes, dont des enfants – à bord contrairement aux 100 déportés que les autorités haïtiennes attendaient. Jean Négot Bonheur Delva, le chef de l’Office national des migrations (ONM), a déclaré qu’on ne lui a pas dit pourquoi les autres compatriotes n’étaient pas à bord de l’avion.
La commission scientifique chargée de conseiller le gouvernement sur la manière de gérer la pandémie de coronavirus, a demandé la suspension des expulsions américaines de ressortissants haïtiens jusqu’à ce que la contagion mortelle soit contrôlée. Car le pays compte aujourd’hui 182 cas positifs et 15 décès dus à la pandémie. Le coronavirus est aussi présent dans les départements géographiques du pays.
Le chef des escadrons de la mort en 1994, Emmanuel “Toto” Constant, était sur la liste des personnes à déporter. Son expulsion a été annulée après la controverse entourant son expulsion vers Haïti.
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