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Conférence Jamaïque: Ariel Henry ne veut pas de diktats ni d’un nouvel accord, la CARICOM dit vouloir une solution haïtienne

Conférence Jamaïque: Ariel Henry ne veut pas de diktats ni d'un nouvel accord, la CARICOM dit vouloir une solution haïtienne
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Conférence Jamaïque: Ariel Henry de son côté a dit qu’il ne veut pas de diktats ni négocier un nouvel accord, la CARICOM dit vouloir une solution haïtienne.

 

La première journée de discussion entre les acteurs haïtiens invités à la conférence sur la crise s’est déroulée, ce dimanche 11 juin, au siège du ministère des affaires étrangères et du commerce de la Jamaïque, à Kingston. Lors du lancement de ces assises, en présence du groupe ad hoc (Eminnent personne group, EPG) composé de trois anciens premiers ministres de la région : Perry Christie (Bahamas), Bruce Golding (Jamaïque) et Dr Kenny Anthony (Sainte-Lucie) mis en place par les chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, et des représentants du Canada et des Etats-Unis, plusieurs dirigeants ont pris la parole pour parler des finalités des consultations et la nécessité de trouver une solution à la crise.

 

La secrétaire générale de la CARICOM, Carla Barnett qui a pris la parole en premier, a fait savoir de façon très clairs que “Haïti est important pour la CARICOM”. Elle indique que les discussions porteront sur la crise multidimensionnel que connait Haïti et les possibilités pour amener une paix durable et la sécurité dans le pays. “Nous espérons que cette réunion permettra le dialogue nécessaire pour élaborer une feuille de route vers une solution dirigée par les Haïtiens aux impacts politiques prolongés”, a-t-elle dit.

Le premier ministre de la Jamaïque, Andrew HOLNESS a indiqué pour sa part que son pays soutient donc le processus de dialogue inclusif et un dialogue ouvert pour trouver des solutions pour relever les défis actuels. “Il est encourageant de voir représentés ici aujourd’hui des parties prenantes d’un large éventail de la société haïtienne. C’est une démonstration de votre volonté individuelle et collective d’apporter un changement positif à la situation difficile de votre pays bien-aimé”, a-t-il dit avant de rappeler que le dialogue est nécessaire et essentiel pour parvenir à un consensus.

 

De son coté, le premier ministre Philip Davis qui préside la CARICOM, après avoir encensé l’histoire d’Haïti a affirmé que la Communauté Caribéenne ne pouvait rester sans rien faire face à la crise haïtienne. “Nous ne pouvons pas en toute bonne conscience rester et regarder la souffrance du peuple haïtien. Ne rien faire viole toute notion de décence, toute idée de ce que signifie être un bon voisin. Nous croyons qu’une solution peut être trouvée et nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour vous aider à trouver cette solution et à soutenir son succès. Nous croyons au peuple haïtien et nous croyons en la cause haïtienne”, a-t-il indiqué.

 

Dans son discours de circonstances, le premier ministre Ariel Henry a d’entrée de jeu fait un plaidoyer pour les deux accords : 11 septembre 2021 et 21 décembre 2022 tout en précisant que malgré tout, il est depuis devenu plus difficile de poursuivre le dialogue avec certains acteurs qui refusaient le débat et encore moins la concertation. Il en a profité pour tirer a boulet rouge sur tous ceux qui n’ont pas répondu à l’invitation du HCT pour le récent forum ou qui ont refusé de s’associer avec lui en signant ces accords.

Le PM Henry affirme que tout le monde sait qu’aucune solution durable pour Haïti ne saurait venir de l’étranger, ni être imposée par d’autres, qu’ils soient de la CARICOM ou d’ailleurs. De ce fait, il a péremptoirement déclaré que “Nous ne sommes pas venus ici pour recevoir des diktats de quiconque. Nous ne sommes pas venus ici pour négocier un nouvel accord en plus. Nous sommes là pour nous entendre entre compatriotes qui ont à cœur l’intérêt national, sur les prochaines étapes dans la marche vers la reconstruction de notre démocratie”.

 

L’important pour lui, c’est de mettre le cap sur les élections. Mais il croit dure comme fer que “si les démarches entreprises par le gouvernement avaient abouti, si tout le monde avait apporté sa pierre à l’édifice, nous aurions dû être actuellement en période électorale, parce que nous aurions eu le temps de revoir notre constitution et de mettre un Conseil Électoral Provisoire en place.”

Le chef du gouvernement a fait miroiter un partage de responsabilité dans le cadre d’un remaniement du cabinet ministériel tout en tendant une main fraternelle, dit-il, à tous. “Bien entendu, tout le monde ne pourra pas avoir un portefeuille ministériel. J’ai besoin du soutien de tous, ou du plus grand nombre pour combattre l’insécurité et rassurer les pays frères qui envisagent de venir en aide à nos forces de sécurité”, a indiqué M. Henry.

 

Lors d’une rencontre avec des membres de la presse vendredi 9 juin, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, Maria Isabel Salvado a réaffirmé le soutien des Nations-Unies à l’accord du 21 décembre 2022 tout en invitant les protagonistes haïtiens à en faire un processus plus élargi. Évoquant l’importance du consensus dans le processus politique haïtien, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU a encouragé les acteurs à rejoindre le processus politique actuel, pour la restauration des institutions démocratiques à travers les élections dès que le climat de sécurité est favorable.

Conférence Jamaïque: Ariel Henry ne veut pas de diktats ni d'un nouvel accord, la CARICOM dit vouloir une solution haïtienne

En savoir plus:

Le PM Ariel Henry s’est envolé pour la Jamaïque afin de participer au forum politique sur la crise haïtienne

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