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L’édition 2024 du Salon du Livre de Paris a choisi l’écrivain Dany Laferrière comme invité d’honneur
Jusqu’au 12 mai, le pont des Arts et le parvis de l’Institut de France accueillent l’exposition “Un cœur nomade”. Un voyage en textes et en dessins à travers la vie de l’écrivain Dany Laferrière.
L’académicien Dany Laferrière, installé à Montréal depuis 1976, y a signé, fin 2023, « Un certain art de vivre », recueil de maximes et pensées poétiques. Il nous offre une carte postale intime et littéraire de sa terre d’adoption.
Dany Laferrière, baptisé Windsor Klébert Laferrière en hommage à son père né le 13 avril 1953 à Port-au-Prince en Haïti, est un académicien, écrivain et réalisateur résidant principalement à Montréal et à Paris.
Il reçoit le prix Médicis 2009 pour son roman L’énigme du retour.Le 12 décembre 2013, il est élu à l’Académie française, où il est officiellement reçu le 28 mai 2015.
D’abord journaliste en Haïti, Dany Laferrière, 71 ans, vit aujourd’hui à Montréal, au Québec. Il se rend aussi très souvent à Paris, où il siège à l’Académie française.
Ses interventions médiatiques sont remarquées, notamment par Télévision quatre saisons et Radio-Canada, qui l’embauchent. Il y travaille en tant que chroniqueur et présentateur météo à la condition, dit-il, de pouvoir parler librement et de tout «sauf de météo», ce qui l’amène à faire partie de La Bande des six, émission de Radio-Canada aux côtés de Marie-France Bazzo, René-Homier Roy, Nathalie Petrowski, Georges-Hébert Germain, et Suzanne Lévesque, où il se consacre aux chroniques « culture » (littérature, cinéma, peinture, musique, théâtre), en continuant son activité d’écriture à saveur autobiographique.
En 1986, après la chute de Jean Claude Duvalier, Dany Laferrière se rend en Haïti avec l’écrivain Jean-Claude Charles, et parcourt le pays tout en tenant une chronique quotidienne pour Le Nouvelliste sur la débâcle des tontons macoutes
En novembre 2009, il reçoit le prix Médicis Pour L’énigme du retour.Le 17 janvier, il est honoré « Personnalité de l’année 2009 » au Gala Excellence La Presse/Radio-Canada.
Le 12 décembre 2013, face notamment à Catherine Clément, Arthur Pauly et Jean-Claude Perrier, il est élu au premier tour de scrutin au 2eme fauteuil de l’Académie française, devenant le premier immortel d’Haïti et du Canada à y siéger.
À 10 heures ce jour-là, il donne une conférence sur la littérature à Port-au-Prince. Il voulait être « dans ce pays où après une effroyable guerre coloniale, on a mis la France esclavagiste d’alors à la porte tout en gardant sa langue » pour recevoir la nouvelle de son élection.
Reçu le 28 mai 2015 par Amin Maalouf, il y prononce comme le veut la tradition son discours de réception, en hommage à son prédécesseur Hector Bianciotti.
Il est le deuxième membre de cette institution à l’intégrer sans avoir jamais possédé la nationalité française après Julien Green en 1971, le premier à vivre hors de France, le deuxième Noir après Léopold Sédar Senghor (élu en 1983), et le troisième Noir élu membre de l’Institut de France (Ousmane Sow étant élu associé étranger à l’Académie des Beaux-Arts, en 2012).
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