A la suite de la convocation de Jean-Marie Vorbe au cabinet d’instruction, les avocats de l’État haïtien et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince sont montés au créneau jugeant illégale l’action du juge. Les membres de la famille Vorbe inculpés dans ,ce dossier, quant à eux, disent faire confiance à la justice.
L’interrogatoire de Jean-Marie Vorbe, au su et au vu de tout le monde, par le juge d’instruction Merlan Belabre, a provoqué la colère des avocats de l’État et de Me Jacques Lafontant, chef du parquet de la capitale. Tout en criant au scandale, ils menacent d’exécuter. les mandats d’amener contre Dimitri Vorbe, Jean-Marie Vorbe et consorts pour corruption et surfacturation.
Dans une note de protestation conjointe, les quatre cabinets d’avocats fustigent le comportement du juge Belabre qui n’a pas tenu compte de l’action en dessaisissement et récusation pour cause de suspicion légitime initié contre lui. « Cette décision apparemment intéressée du magistrat Belabre, constitue un acte de forfaiture grave et de violation caractérisée de la loi dont il est garanti de l’application.[…] l’État haïtien, en tant que partie plaignante dans le dossier, va porter plainte au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) contre ce magistrat dont le comportement peu orthodoxe en la circonstance fragilise davantage ce système judiciaire déjà décrié« , peut on lire dans la note.
Les Vorbe ne jure que par la justice
Jean-Marie Vorbe, Dimitri Vorbe et Réginald Vorbe n’ont pas cessé de clamer leur innocence. Évoquant un combat « pénible et difficile », ils parlent de haine, de rancœur, de menaces, d’acharnement, d’intimidation et de persécution… à leur encontre. « Notre lutte sera longue et ardue. Mais, avec vous tous autour de nous, nous sommes prêts à l’affronter et à nous battre jusqu’à ce que JUSTICE nous soit rendue », écrivent-ils dans une note.