Le procureur spécial Robert Mueller a affirmé ce mercredi 29 mai, dans sa première déclaration publique sur l’enquête russe, que l’inculpation de Donald Trump n’était «pas une option» légale malgré les éléments concourant aux soupçons d’entrave à la justice visant le président américain.
«Si nous avions eu la conviction que le président n’avait clairement pas commis un délit, nous l’aurions dit», a assuré M. Mueller, qui a mené pendant 22 mois son enquête ultra-sensible à l’abri des regards. «Un président ne peut être poursuivi pour une infraction fédérale tant qu’il est en fonction. C’est anticonstitutionnel», a justifié M. Mueller lors de cette allocution d’une dizaine de minutes.
L’ancien chef du FBI a également indiqué qu’il ne jugeait pas «approprié» de témoigner au Congrès, malgré le souhait des démocrates de l’entendre sur son enquête.
Fin mars, il a rendu ses conclusions dans un document de plus de 400 pages, qui a été publié le 18 avril sous une version expurgée de nombreuses données présentées comme confidentielles.
Il en a résumé mercredi la principale conclusion par ces mots : Il y a eu des «efforts multiples et systématiques d’interférer dans notre élection» présidentielle en 2016.
Mais le procureur Mueller, tout en confirmant l’existence de «nombreux liens» entre la Russie et des membres de l’équipe de campagne du candidat républicain, a estimé ne pas avoir de preuves d’une quelconque entente entre les deux parties.
M. Mueller, 74 ans, a par ailleurs annoncé qu’il démissionnait des services du ministère de la Justice, pour retourner à la vie privée.
Source : AFP