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Les Etats-Unis vont soumettre au Conseil de sécurité des Nations Unies une résolution visant à sanctionner les chefs de gangs en Haïti et ils n’excluent pas la possibilité d’une intervention internationale.
Les États-Unis, selon les déclarations du secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian A. Nichols, faites au journal Miami Herald, se préparent à soumettre la semaine prochaine une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies qui établirait un nouveau cadre pour punir les chefs de gangs haïtiens, et n’excluent pas la possibilité d’une intervention internationale.
Ce haut fonctionnaire du Département d’État a fait savoir dans cette interview que les chefs de gangs qui alimentent la pire crise sécuritaire que connaît le pays depuis des décennies « sont dans le collimateur des États-Unis, et leurs actions visant à déstabiliser Haïti seront sanctionnées par des voyages internationaux et des sanctions financières ».
Brian A. Nichols a laissé entendre que l’administration Biden espère une adoption rapide de la résolution « dans les prochains jours ». « La résolution créera un cadre des Nations unies pour imposer des sanctions aux chefs de gangs et à ceux qui soutiennent, facilitent et financent leurs activités. Ces sanctions viseraient leurs ressources financières et leur capacité à voyager », a-t-il poursuivi.
Quant au fait qu’une telle initiative nécessiterait le retour d’Haïti au chapitre 7, un article de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de sécurité de déployer des forces internationales dans le cadre d’une mission de maintien de la paix. Brian A. Nichols a affirmé que « la communauté internationale examinerait certainement une telle demande. Mais les autorités haïtiennes n’ont pas demandé de bottes sur le terrain et il n’y a actuellement aucune discussion sur une réponse à la situation en Haïti en vertu du chapitre 7 », a-t-il ajouté.
En janvier 2021, le département du Trésor américain a sanctionné Cherizier et deux anciens membres du gouvernement du président de l’époque Jovenel Moïse pour leur implication dans un massacre de 2018 dans le quartier de La Saline à Port-au-Prince qui a fait des dizaines de morts.