Selon le deuxième rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, la 49e législature serait elle aussi impliquée dans la vaste opération de corruption et de détournement des fonds du Programme d’Aide au Développement, PetroCaribe. La chambre des députés à elle seule, avait reçu 302 millions de gourdes pour deux projets. De ce montant, 279 millions 460 mille 600 cent gourdes avaient été allouées à des projets d’investissements, 219 millions auraient été utilisés à d’autres fins en violation de l’article 422 du décret du 3 octobre 1984. Parmi les responsables, la CSC/CA a indexé Tolbert Alexis. Ce dernier ignore qu’il manipulait des fonds du programme PetroCaribe, déclarant qu’il a tout dépensé conformément à la loi.
« Le bureau qui me précédait, celui que dirigeait Levaillant Louis Jeune et Cholzer Chancy, avait reçu en 2012, un décaissement de 279 millions de gourdes pour la construction d’un bureau transitoire en attendant la construction d’un bâtiment définitif. 253 millions avaient été dépensés et aucun travail n’avait été réalisé, jusqu’à ma venue comme président de la chambre des députés »
affirme Tholbert Alexis.
Des 279 millions de gourdes, Tholbert Alexis, informe n’avoir trouvé que seulement 23 millions dans le budget d’investissement.
En tant que responsable, avocat de surcroît, j’ai entrepris les démarches légales et administratives. Après calcul des détails près, j’ai autorisé le lancement des chantiers. Ainsi, j’ai engagé la plus grande Architecte du pays, Madame Évelyne Craan. En vue de faciliter la réalisation rapide des travaux, j’ai versé 40% comme avance de démarrage. J’ai engagé Madame Lexy Contant uniquement pour le contrôle de qualité des travaux. Au final, un certificat de remise des travaux a été délivré. Voilà ce que j’ai fait avec les 23 millions », déclare Jean Tholbert Alexis, ancien président de la chambre des députés.
L’ancien député de la Croix-des-Bouquets s’enorgueillit d’avoir permis à la chambre des députés de se doter d’un bureau destiné au président, d’une cafétéria, d’une salle de conférence des présidents, d’un salon diplomatique entre autres, avec l’argent PetroCaribe alors que certains se contentaient de faire ce qu’ils veulent avec, souligne-t-il.
« les projets que j’ai piloté sont les seuls à avoir garanti les intérêts de l’État. Dans cet océan de corruption, j’aurais pu volé les 23 millions de gourdes comme l’ont fait beaucoup d’autres. J’ai choisi de faire mon devoir en homme honnête »,
ajoute l’ex-parlementaire qui dit avoir l’esprit tranquille et le coeur léger.