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Haïti: l’essentiel de l’actualité de ce mardi 25 février 2020

Haïti Actualité

– Le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique n’a pas passé par quatre chemins pour condamner les incidents regrettables survenus au Champ de Mars dans la journée du 23 février 2020, en marge des protestations organisées par un groupe d’individus majoritairement encagoulés se réclamant de la Police Nationale.

Les attaques orchestrées contre le Quartier Général des Forces Armées d’Haïti, les agressions contre les locaux de la Radio Télévision Caraïbes, sont, de l’avis du MJSP, des actions néfastes qui s’apparentent à une récupération politique. Il s’agit d’une tentative de Coup d’État contre un Président de la République élu légitimement par le peuple haïtien, écrit le ministère dans un communiqué.

– Le parquet du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince a adressé au Directeur de l’immigration, Joseph Cianciulli, en date du 23 février 2020, trois correspondances dans lesquelles il lui demande de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’interdire à trois personnes de quitter le pays.

Parmi ces personnes, l’homme d’affaires Antonny Benett, propriétaire de « Mache Ti Tony » et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015 écarté de la course par le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) pour violation de la loi sur la nationalité. Les deux autres concernés répondent au nom de Hans Rémy et Jonny Farah.

– Quelques heures après l’attaque perpétrée contre les locaux de Radio Télévision Caraïbes, l’Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) et l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH), réagissent et condamnent sans réserve cet acte. Dans cette période de confusion, l’AJH exhorte les journalistes et les médias à la solidarité, à la vigilance et à la prudence. Elle leur rappelle l’obligation de continuer à effectuer leur travail avec professionnalisme et respect des règles d’éthique inscrites dans le Code de déontologie des médias et des journalistes d’Haïti.

– Après la cellule de réflexion mise en place le 20 février dernier par le Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN), la Direction Générale de la Police nationale d’Haïti annonce la création d’une commission de facilitation et de dialogue. Selon une note de la DGPNH portant la signature de Normil Rameau, elle sera chargée « de rencontrer les protagonistes de la crise afin de déterminer les voies et moyens raisonnables pour un retour durable à la stabilité institutionnelle et à la paix publique ».

Cette comission dispose d’un délai ne dépassant pas deux semaines pour soumettre son rapport au directeur général de la PNH Normil Rameau.

– Les incidents ayant marqué la journée du 23 février 2020 à Port-au-Prince n’ont pas laissé les Nations-Unies sans réaction. Dans un communiqué publié 24 heures après les événements, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) se dit préoccupé par cette situation et condamne l’usage de la violence comme moyen de revendication.
Le Bureau réaffirme « son engagement à suivre de près cette situation dans le cadre de l’exécution de son mandat ». Il encourage aussi toutes les parties à rechercher des solutions par des moyens pacifiques.

– L’un des principaux protagonistes de la crise qui secoue l’institution policière, le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH), dans une note de presse, réagit après deux journées de tension dans la capitale Haïtienne.

Le SPNH déplore que des policiers aient subi des actes de violence alors qu’ils réclament leur droit de se syndiquer et la réintégration de cinq de leurs frères d’armes renvoyés de l’institution policière.

Soulignant que des revendications justes et légitimes ne font pas bon ménage avec la violence, le SPNH renouvelle son engagement à défendre ce droit constitutionnel.

– Le Directeur Général a.i de la Police Nationale d’Haïti, Normil Rameau, lors d’un point de presse hier lundi dans les locaux de la DCPJ, a condamné énergiquement les affrontements regrettables survenus au Champ de Mars dans le cadre d’un mouvement de protestation organisé dans la capitale haïtienne par des agents en vue de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Incident ayant coûté la vie à un policier et un militaire. D’entrée de jeu, le DG Rameau qui s’est fait accompagné du Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti, a présenté ses sympathies aux familles des victimes.

– Moins de 24 heures après la tentative d’incendie des locaux de Radio Télévision Caraïbes à la rue Chavannes, le dimanche 23 février 2020, des voix continuent de s’élever pour dénoncer un acte barbare contre l’une des doyennes de la presse haïtienne, gardienne parmi tant d’autres des acquis et valeurs démocratiques en Haïti.

Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, le directeur exécutif du Réseau national de défense des Droits Humains condamne avec la plus grande rigueur l’attaque perpétrée contre la RTVC en s’appuyant entre autres sur les prescrits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la constitution haïtienne de 1987 amendée qui garantissent unanimement la liberté d’expression.

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