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Pour le Premier ministre Ariel Henry, il est nécessaire et urgent de doter le pays d’une nouvelle constitution
Le Premier ministre Ariel Henry, critiqué pour son incapacité à mener la barque du pays, a profité de la commémoration du 35ème anniversaire de la Constitution de 1987 pour réaffirmer sa volonté de doter le pays d’une nouvelle constitution.
“Aujourd’hui encore, il est une nécessité, voire une urgence, de nous doter d’un nouveau texte plus adapté qui, dans une perspective inclusive et participative, devra tenir compte de nos aspirations de développement, de bonne gouvernance, dans un contexte d’Etat de droit”, a écrit le chef du gouvernement sur son compte Twitter ce mardi 29 mars.
Outre les élections, Ariel Henry souhaite faire aboutir cette réforme constitutionnelle, initiée par l’ancien président Jovenel Moïse. Un texte qui renforcerait les pouvoirs du président aux dépens des parlementaires. Il prévoit, entre autres, la suppression du poste de Premier ministre pour la création d’un poste de vice-président.
Ces velléités du chef du gouvernement de facto sont mal vues par divers acteurs de la vie nationale. Pour la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), par exemple, Ariel Henry n’a ni titre ni qualité pour changer la Constitution haïtienne de 1987.
Concernant la constitution de 1987, le premier ministre Ariel Henry estime qu’elle représente l’attachement du peuple haïtien aux valeurs démocratiques de l’État de droit.
“L’adoption de la Constitution de 1987 continue de symboliser, 35 ans après, notre attachement aux valeurs démocratiques dont l’Etat de droit, l’équilibre et la séparation des Pouvoirs. Elle intériorise notre volonté de progrès, de développement et du vivre-ensemble”, a-t-il commenté.
Parallèlement, le locataire de la Primature en a profité pour condamner “énergiquement, les violences de certains manifestants ayant abouti à l’incendie d’un avion, à l’aéroport Antoine Simon des Cayes”.
“J’ai instruit les pouvoirs publics de mettre l’action publique en mouvement contre les auteurs de ces actes subversifs afin qu’ils soient sévèrement sanctionnés”, a fait savoir le Premier ministre.
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