La fille de Nelson Mandela, Zindzi Mandela , est morte à l’âge de 59 ans
Afrique du Sud.-Zindzi Mandela, la fille de Nelson et Winnie Mandela est décédée des suites d’une maladie, le 13 juillet à Johannesburg à l’âge de 59 ans. Zindzi, la plus jeune fille de Mandela était une courageuse militante politique qui, à l’instar de ses parents, etait engagée dans la lutte contre l’apartheid.
Profondément attristé par la mort de ‘Zindzi’,
le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans un communiqué, a présenté ses “condoléances les plus sincères à la famille Mandela.”
“Zindziswa ‘Zindzi’ Nobutho Mandela était très connue dans le pays et dans le monde. Pendant nos années de combat, elle a fait prendre conscience de l’inhumanité du système de l’apartheid et de la détermination inébranlable de notre combat pour la liberté”, a indiqué, pour sa part, Cyril Ramaphosa, membre de l’ANC, le parti au pouvoir depuis 1994. l’Afrique du Sud vient de perdre “celle que beaucoup considèrent comme une enfant de la nation”, a expliqué l’ancien archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, également ami proche de Nelson Mandela.
Zindzi a grandi sans la présence de son père qui fût arrêté deux ans après sa naissance en 1962 pour être libéré en 1990.
Elle l’a rencontré pour la première fois en prison alors qu’elle était encore une adolescente.” J’étais un peu angoissée, je me disais : “Mon Dieu, ça va être mon père. Qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire ? Sera-t-il fier de moi ? Est-ce que je répondrai à son attente ?” Mais il est si chaleureux, si plein de tact. Il a dit : “Oh, je te revois à la maison, un bébé sur mes genoux !”, et j’ai tout de suite oublié l’environnement et nous nous sommes mis à rêver et à rêver, et je me suis sentie tellement libre. Et il a ce formidable sens de l’humour, alors tout s’est très bien passé”, avait-elle raconté.
Celle qui a été ambassadrice de l’Afrique du Sud au Danemark depuis 2015 a eu une enfance difficile. Des parents traqués par la police. A six ans, elle a été expulsée d’une école pour enfants métisses à cause de ses parents. Elle a assisté plusieurs fois à l’arrestation de sa mère. En 1977, Zindzi a ete obligée de partir en exil avec sa mère à Brandford, une petite ville agricole située dans la province centrale d’Afrique du sud.
“C’était horrible. Pour Zindzi, c’était une expérience traumatisante. Plus d’un homme aurait été brisé. C’était d’ailleurs le but recherché. Dans les premières années de notre exil, Zindzi voulait s’en aller et ne comprenait pas pourquoi je ne la laissais pas partir. J’avais physiquement besoin d’elle. Elle est la plus jeune de mes enfants. J’ai tout donné à la cause – sans regrets, bien sûr – mais en même temps on a la nostalgie d’une appartenance, d’un foyer.
Etre au service d’une cause n’exclut pas qu’on aspire à une vie de famille. Je ne pouvais littéralement pas la lâcher, m’accrochant peut-être à un dernier semblant d’unité familiale. Au fond d’elle-même, elle se sentait écartelée : pouvait-elle rester dans le backveld de l’Etat libre d’Orange, dans ce genre d’insécurité et de danger – avec notre maison verrouillée à Johannesburg ? Et il y avait aussi son père en prison. Cette crise, elle l’a surmontée”, raconta sa mère.
Mais cette expérience n’a pas eu raison de la ” fille de l’Afrique du Sud” qui, un an plus tard, a publié son premier recueil de poèmes qui lui a d’ailleur valu un prix aux Etats-Unis. Elle tombe enceinte à 18 ans et ne reprend plus le chemin de l’école. Elle laisse derrière elle un mari, Molapo Motlhajwa, et quatre enfants : Zoleka Mandela (1980), Zondwa Mandela (1985), Bambatha Mandela (1989) et Zwelabo Mandela (1992). Ils sont nés de sa relation avec son premier mari, Zwelibanzi Hlongwane.
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