Le CSPJ condamne les attaques contre cinq magistrats qui ont été agressés lundi lors du mouvement violent de protestation
Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a condamné les attaques perpétrées contre cinq magistrats et appelé les autorités à assumer leurs responsabilités. Ces magistrats ont été agressés lundi lors du mouvement violent de protestation d’un groupe de femmes, d’hommes armés et encagoulés, se présentant comme des policiers, avance le CSPJ qui demande l’ouverture d’une enquête crédible, honnête et impartiale afin de déterminer les responsables de ces actes et de sévir contre eux au regard de la Loi.
Le juge Durin Junior DURET, juge à la Cour d’Appel de Port-au-Prince et représentant des Cours d’Appel de la République au CSPJ ; le juge Bernard SAINT-VIL, doyen du tribunal de Première instance (TPI) de Port-au-Prince ; Jean-Etienne MERCIER, Ex-Conseiller au CSPJ et juge d’Instruction au TPI de Port-au-Prince ; David LEBLANC, juge suppléant au tribunal de Paix (TPX) de Tabarre à la Croix-des-Missions et Jean Bellot DONISAINT, juge Suppléant au Tribunal de Paix (TPX) de Delmas sont les victimes répertoriées par le CSPJ. « Au cours de ces attaques, des femmes, des hommes armés, encagoulés pour la plupart, se présentant comme des policiers réclamant leur droit à se regrouper en syndicat, ont tiré à plusieurs reprises sur le véhicule affecté au service du Conseiller DURET, l’endommageant sévèrement et ont attenté à la vie d’un Honorable Magistrat qui, jusqu’ici, a fait preuve d’un professionnalisme exemplaire dans l’exercice de sa fonction », peut-on lire dans la note du CSPJ.
Le Pouvoir Judiciaire dit noter également que d’autres usagers de la route « tout comme les Policiers, victimes de la situation délétère du pays, ont été dans le viseur de ces femmes et hommes qui ont détruit leurs effets personnels, les ont dépossédés de leurs téléphones portables et endommagé leurs véhicules. De toute évidence, ces hommes armés, dont la mission constitutionnelle et légale est de ‘’Protéger et Servir’’, ont agi en dehors de toutes normes, piétiné les droits des autres en réclamant les leurs, et fait tout simplement le contraire de leur mission », souligne la note signée de Me René Sylvestre, président du CSPJ, qui demande au passage aux autorités « d’assumer leurs responsabilités et de prendre très au sérieux les tâches qui leur sont assignées pour garantir la bonne marche des institutions de la République.