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Le gouvernement d’Ariel Henry adopte un budget de 267,5 milliards de gourdes pour l’année fiscale 2022-2023 après qu’un premier trimestre est écoulé.
Le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), a présenté, après environ trois mois depuis le début de l’année fiscale, les grandes lignes du nouveau budget pour l’exercice fiscale 2022-2023. Ce budget représente une enveloppe globale de deux cent soixante sept milliards cinq cents millions (267,500,000,000) de gourdes. Il s’agit d’une augmentation de plus de 56,5 milliards de gourdes par rapport au précédent budget.
Les crédits budgétaires les plus importants sont alloués à la dette publique avec plus de 36, 709 milliards de gourdes, suivi du Ministère des Affaires Sociales et du Travail ( MAST) avec 30, 599 milliards de gourdes, du Ministère de l’Écation Nationale et Formation Professionnelle( MENFP) avec 30, 042 milliards de gourdes, du Ministère de Justice et de la Sécurité Publique ( MJSP) avec 28, 829 milliards de gourdes et des interventions publiques 26, 650 milliards de gourdes, le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications ( MTPTC) avec 18, 205 milliards de gourdes, le Ministère de l’Economie et Finances (MEF) 14, 969 milliards de gourdes.
Les informations insérées dans le document confirment que 78% des voies et moyens du budget 2022-2023 proviennent des ressources domestiques réparties comme suit : Recettes Courantes (61.3%), annulation de la dette du FMI (0.5%), autre Financement Interne des projets (1.6%), bons du Trésor (3.1%) et institutions financières (emprunt BRH) (12.3%). Les ressources externes représentent 21,1%, les supports budgétaires (3,4%) et les dons et emprunts sont estimés à (17,7%).
Les dépenses projetées dans le budget 2022-2023 sont reparties d’une part en dépenses courantes (57.9%) qui comprennent les dépenses de personnel (29.4%), les dépenses de biens et services (18.7%), les quote-part et subventions (7.6%), et les intérêts de la dette (2.3%), et, d’autre part en dépenses de capital (42.1%), subdivisées en dépenses de programmes et de projets (29.6%), dépenses d’immobilisation (1.0%) et dépenses d’amortissement de la dette (11.4%), entre autres.
Pour les orientations du cadre budgétaire à moyen terme, le MEF parle de l’extension du programme de départ volontaire à la retraite afin non seulement de moderniser et rajeunir la fonction publique mais également de contenir les dépenses de traitements et salaires qui pèsent lourdement sur le budget, ainsi que la dotation de l’administration publique d’un cadre global rénové intégrant la révision des lois organiques des Ministères et des organismes déconcentrés et autonomes pour améliorer les services publics et mieux répondre aux besoins de la population.
Les objectifs à moyens termes du budget sont de faire passer la pression fiscale de 5.5% en 2022-2023 à 6.9% en 2024-2025; Ramener l’inflation annuelle à 13.5% d’ici 2025 contre 38.7% en 2022-2023 ;Stabiliser les dépenses courantes autour de 6.3% du PIB et faire passer les dépenses d’investissement à 1.7% x du PIB contre 0.3% en 2024-2025; 1.Ramener le financement de la BRH de 2.5% du PIB à 0.3% du PIB d’ici à 2025.
Pour les perspectives macro-économiques, le gouvernement table sur un taux de croissance du PIB réel de 0.3% supporté par la mise en œuvre du PRIPS, des programmes sociaux et l’amélioration du climat sécuritaire ; Un niveau d’inflation à 30.5% au 30 septembre 2023 contre 38.7% pour l’exercice précédent sous l’hypothèse de l’effectivité des actions entreprises par le Gouvernement pour limiter les épisodes de crises et de pénurie de carburant connus en 2022-2023 ;
Des recettes fiscales totales de l’ordre de 163.5 milliards de gourdes contre 110,1 milliards en 2022-2023 ; Des dépenses totales estimées à 7.2% du PIB;Des émissions nettes de bons du trésor de 8.3 milliards de gourdes ; Un niveau de financement monétaire ne dépassant pas 1.4% du PIB contre 2.5% l’année précédente.