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L’Office de Protection du Citoyen (OPC) affirme que le pouvoir d’Ariel Henry arrive à terme le 7 février 2022.
Face au débat que suscite la fin ou non du pouvoir du Premier ministre Ariel Henry, l’OPC a pris position à travers une note de presse publiée le lundi 24 janvier 2022. Et contrairement au gouvernement américain, l’institution dirigée par Me Renan Hedouville estime que Ariel Henry n’a plus sa place à la Primature au-delà du 7 février 2022.
“Dr Ariel Henry, nommé par le Président Jovenel Moise, deux jours avant son assassinat comme Premier Ministre et installé par lâcheté des uns et pressions des autres le
20 juillet 2021, n’a aucune base juridique pour rester au poste de Premier Ministre. La fin de son pouvoir est donc liée à la date du 7 février 2022”, avance l’OPC dans cette note portant la signature du Protecteur du citoyen.
Pour justifier sa position, Me Renan Hedouville s’appuie sur les provisions de l’article 149 de la Constitution de 1987 qui octroie un délai de 60 à 120 jours au Premier ministre pour organiser des élections afin de remplacer le Président en cas de démission, destitution, décès ou en cas d’incapacité́ physique ou mentale permanente.
Or, “dans le cas du Dr Ariel Henry, il a dépassé largement les 120 jours prévus par la constitution de 1987 amendée car il détient le pouvoir depuis plus de 6 mois”, constate l’Office de Protection du Citoyen.
“En plus d’être indexé dans l’assassinat du Président Jovenel Moise, son bilan est hyper négatif. Les résultats en terme de gouvernance, de transparence, de sécurité et de droits humains laissent à désirer”, ajoute l’institution.
À l’approche du 7 février 2022, le chef de la Primature a reçu le soutien du gouvernement américain cette semaine. Le Secrétaire d’État adjoint aux affaires occidentales, Brian Nichols, a déclaré que le mandat d’Ariel Henry n’est pas lié à celui de Jovenel Moïse, en marge d’une réunion au sommet organisé par le Canada sur Haïti. À ce propos, l’OPC dit s’interroger sur les intentions des officiels étrangers qui veulent imposer des principes, jamais applicables dans leur propre pays.
Face au déficit de légitimité dont souffre le Premier ministre, l’OPC estime qu’une discussion entre les différents secteurs vitaux de la vie nationale s’impose en vue d’arriver à une alternative durable dans l’intérêt de la population haïtienne.
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