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Ouverture de l’année judiciaire: Des associations de magistrats appellent au respect des règles d’éthiques et déontologiques
Ce lundi 4 octobre marque l’ouverture de l’année judiciaire 2021-2022. En cette occasion, des associations de magistrats ont publié des notes pour rappeler à leurs pairs la nécessité de respecter les règles d’éthiques et déontologiques pour la réussite de l’année Judiciaire et aussi pour permettre aux justiciables de reprendre confiance dans le système judiciaire du pays.
Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens, Jean Wilner Morin, se dit conscient que la lutte pour l’indépendance effective de la magistrature est continuelle. Il salue les efforts déjà consentis par tous ses collègues magistrats tant qu’assis que debout, les exhorte en cette année Judiciaire 2021-2022 au respect des principes d’éthiques et déontologiques pour la réussite de l’année Judiciaire, pour que cesse enfin les critiques dégradantes dont est victime la magistrature haïtienne.
« L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens rappelle que le magistrat est payé par les taxes des justiciables pour faire application de la loi non pour les rançonner ou pour les imposer la loi de la corruption »
« A l’occasion de cette nouvelle année judiciaire, je vous exhorte, collègues magistrats.es à exercer vos fonctions avec toute la diligence, l’intégrité, la loyauté et la délicatesse que requiert cette lourde responsabilité », a écrit pour sa part Marthel Jean Claude, le Président de l’Association Professionnelle des Magistrats (APM).
« Je crois fermement que le relèvement du pays auquel nous aspirons ne peut avoir lieu sans une justice forte et indépendante. Nous devons, de manière individuelle et collective, travailler à cet idéal. La Nation nous sera très reconnaissante. La lutte que nous menons pour l’indépendance de la justice et l’amélioration de nos traitements et de nos conditions de travail doit s’intensifier », a-t-il poursuivi.
L’année judiciaire 2020-2021 était une des plus difficiles qu’ont connu les magistrats Haïtiens de l’avis du magistrat Jean Wilner Morin « Insécurité, absence de moyens pour accomplir leur mission, menaces de toute sorte sans compter les déclarations diffamatoires dont certains ont été l’objet. Nombreux ont été assassinés dont les magistrats Antoine Luccius et Fritzgerald Cerisier », a-t-il énuméré.
« D’autres collègues étaient obligés de prendre la poudre d’escampette suite aux menaces dont ils ont été l’objet soit dans le cadre du traitement d’un dossier ou au constat de l’absence de carrière dans la magistrature », s’est-il souvenu.