Renforcement des barricades au niveau de Delmas et un peu partout dans la capitale

Renforcement des barricades au niveau de Delmas et un peu partout dans la capitale paralysant la circulation automobile.

Les lignes n’ont pas vraiment bougé au niveau de la commune de Delmas où des barricades faites de branches d’arbres, de détritus et de pneus enflammés ont été érigés par des jeunes pour protester, dit-on contre l’ajustement à la hausse des prix des produits pétroliers. Celles du mardi 13 septembre 2022, ont été renforcées pour une nouvelle journée de tension dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ces deux journées ont des allures de « peyi lock » car les commerces, les banques commerciales et l’administration publique ne fonctionnent pas notamment dans la capitale et à Delmas.

Nos reporters ont observé des scènes de violences fomentées par ceux qui déclarent « kanpe sou barikad yo ». Le photojournaliste, Ody Bien-Eugène a failli être victime de jets de pierres à Delmas 48 alors qu’il s’approchait d’une barricade faite de branche d’arbre et de pierres. En filmant la scène, les deux jeunes hommes qui allaient l’assommer à coup de pierres ont hésité après que le journaliste a brandi son badge. Même les taxi-motos hésitent à circuler en raison de la violence qu’ils pourraient subir sans même savoir s’ils transportent des malades à l’hôpital.

Dans les environs du viaduc, au carrefour de l’aéroport, il n’y a pas de pneus enflammés, les marchands et des badauds sont sur place mais les véhicules qui sont tous les jours dans les différentes stations sont aux abonnés absents. Des policiers, au niveau de Delmas 30, ont tenté de dissuader les protestataires de s’en prendre aux personnes qui vaquent à leurs activités. La circulation des automobiles est complètement paralysée sur l’autoroute de Delmas et dans des artères qui relient cette commune à Port-au-Prince. Certaines rues intérieures dans la commune de Delmas dont 31, 32, 33, et même 75 sont quasiment bloquées à la circulation des automobiles. Près de Vivi Mitchelle on a observé une patrouille de police qui déblayait la route.

Les routes de Nazon, Bourdon sont impraticables en raison des barricades et des tessons de bouteilles entreposées sur la chaussée. Seuls les taxi-motos transportant des journalistes et des ambulances peuvent circuler. Au niveau de morne GOC, de l’huile a été versé sur la chaussée. Par endroit, il y a des badauds qui observent et de rares piétons dans les rues. Au niveau de la capitale, à Lalue, des pneus enflammés ainsi que des pierres sont érigés sur la chaussée. Avenue Poupelard et Martin Luther King, Poste Marchand sont aussi des zones impraticables. La route de Canapé-vert est aussi bloquée à la circulation. Mais à Pétion ville, notamment Bois Moquette, la situation est calme.

Pour l’instant dans les zones observées par nos différents rédacteurs, il n’y a qu’à Lalue qu’une présence policière a été remarquée. Au moins quatre véhicules de la PNH mais, ils avaient du mal à circuler en raison de l’état des routes. Ce mouvement de tension semble s’intensifier à la suite de la décision prise en conseil des ministres pour ajuster les prix des produits pétroliers à plus de 300 gourdes par gallon. Une décision qui n’est pas encore d’application.

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Le taux de référence calculé par la BRH pour ce mercredi 14 septembre 2022