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Éphéméride

12 mai 1984: décès de Maurice Sixto, conteur et diseur Haïtien de renommée internationale

12 mai 1984: décès de Maurice Sixto, conteur et diseur Haitien de renommée internationale

“Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir”, disait Aimé Césaire. Voici l’éphéméride du 12 mai 2021.

Né aux Gonaïves le 23 mai 1919, Maurice Alfredo Sixto, conteur nous a laissé le 12 mai 1984 à la suite d’un tragique incendie. Maurice Alfredo Sixto a écrit Potomitan,  il était journaliste, animateur de radio, traducteur, enseignant de littérature et l’un des professionnels haïtiens de l’oralité les plus populaires. Son nom est resté célèbre dans l’histoire de l’oraliture haïtienne grâce à ses multiples lodyans contés principalement en kreyòl et, dans une moindre mesure, en français.

Du côté maternel,  il appartient à la lignée familiale des Vastey. Sa mère, Maria Bourand, fille de Alice de Vastey, est la petite fille de Pompée Valentin Vastey, qui, lui-même, est devenu Baron de Vastey sous le règne de Henry Christophe dans le Nord d’Haïti. Maurice tient son nom de famille de son père, l’ingénieur Alfredo Sixto qui était le fils d’Adolphe Sixto, un homme d’affaires originaire de Saint Thomas dans les Îles Vierges.

Maurice Sixto débute ses études classiques à l’école des Frères des Gonaïves et les poursuit à Port-au-Prince chez les Frères de l’Institution Saint-Louis de Gonzague où il a commencé à se faire remarquer pour ses talents de lodyansè, de diseur et surtout d’imitateur. On rapporte qu’il avait l’habitude d’amuser ses camarades de classe qui s’attroupaient autour de lui dans la cour de récréation pour l’entendre parodier des personnalités célèbres tels Sacha Guitry et Sténio Vincent.

Il imitait aussi la voix des gens du peuple parlant le kreyòl à un moment où cette langue n’avait encore aucun statut dans la société haïtienne. Il le faisait à ses risques et périls puisqu’à l’époque l’usage du créole était encore formellement interdit dans les écoles haïtiennes sous peine de sévères punitions allant jusqu’au châtiment corporel.

Ses études secondaires terminées, le jeune Maurice décide d’intégrer l’ancienne Académie Militaire, non pas par conviction, mais pour fuir la maison familiale en signe de protestation contre son père. Peu de temps après la mort de Maria en 1936, le père de Maurice épouse une jeune fille ayant le même âge que son fils de 17 ans. Ne pouvant pas supporter cet affront à la mémoire de sa défunte mère, Maurice prend le chemin de l’école militaire où il n’est resté que trois mois.

Entre 1938 et 1948, Maurice est, tour à tour, journaliste au quotidien Le Matin, enseignant d’anglais et de français, animateur à la radio HHBM, interprète et traducteur à l’Ambassade américaine, guide touristique à l’Agence Citadelle, et étudiant à la Faculté de Droit de 1945 à 1948.

Il est ensuite nommé Attaché de Presse à l’Ambassade du Libéria le 28 Décembre 1950 par le président Paul Eugène Magloire. Il reste en fonction à l’Ambassade du Libéria jusqu’en 1961 et part ensuite au Congo en 1962 avec le premier contingent d’enseignants haïtiens qui partaient pour l’Afrique sous l’égide de L’Unesco.

Maurice passe neuf ans à Kinshasa où il enseigne le français, l’anglais, le latin et les sciences sociales. Il déplorait le fait que les Belges soient partis du Congo sans contribuer à la formation d’enseignants locaux pour prendre la relève. C’est au cours de ces années passées en Afrique qu’il a rencontré et épousé Marie Thérèse Torchon, sa deuxième épouse avec qui il a vécu jusqu’à la fin de ses jours.

Souffrant du glaucome dès l’âge de 24 ans, Maurice est atteint de déficience visuelle totale en 1969 malgré plusieurs interventions chirurgicales. À cause de la cécité, il est contraint d’abandonner son poste d’enseignant en Afrique. Il s’établit définitivement aux États-Unis dans les années 1970.  Sa condition ne l’empêche pourtant pas d’être très actif dans le milieu américain où il travaille comme consultant et donne ponctuellement des conférences sur les civilisations précolombiennes et africaines.

Le 4 juillet 1976, il est honoré par le maire de Philadelphie à l’occasion de la célébration du bicentenaire des États-Unis et ensuite par Madame Jacky Kennedy qui l’a choisi comme invité d’honneur à un dîner organisé pour lever des fonds contre la leucémie. Maurice reçoit également le prix du meilleur diseur à New York en 1979 ainsi que celui du meilleur conférencier à Philadelphie en 1984.

12 mai 1902: abdication de Tirésias Simon Sam

“Les fusillades (de la veille)… l’ont convaincu que sa sécurité n’est plus assurée, et qu’il est préférable qu’il quitte le pays le même jour. Puisque l’Olinde Rodriguez, un vapeur français est dans la rade (de Port-au-Prince), il demande que Mme. Sam et lui y soient conduits sous la protection effective du corps diplomatique.” Son départ fut suivi d’une guerre civile entre les partisans du général Nord Alexis et ceux d’Anténor Firmin.

12 Mai 1946: élections législatives

37 députés et 21 sénateurs  sont élus, et ont la charge de rédiger une nouvelle constitution et de choisir un nouveau président. En ce jour le pays est alors dirigé par une junte militaire qui avait pris le pouvoir le 11 janvier et expulsé le président Elie Lescot.

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