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Coronavirus: La liberté de la presse est-elle négociable? Non!!!

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Un ancien homme politique et homme d’État, devenu président des Étas-Unis (1801-1809), Thomas Jefferson, a eu à déclarer : “s’il m’appartenait de décider si nous devrions avoir un gouvernement sans presse ou une presse sans gouvernement, je n’hésiterais pas un seul instant à choisir la dernière hypothèse”

Dans une autre citation, Jefferson, qui a écrit la majeure partie de la Déclaration de l’indépendance américaine, en 1776, a déclaré : “Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue”

Je fais référence à ces deux célèbres citations de Thomas Jefferson juste pour rappeler à vous tous le rôle indispensable que joue la liberté de la presse dans une société qui se veut démocratique et respectueuse des droits et libertés de tous. Et cela va sans dire que la liberté d’aller et venir des journalistes (à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit) constitue un corollaire indissociable de la liberté de presse.

Et en Haïti, le libre exercice de cette profession est, sans la moindre équivoque, garanti par la constitution qui souligne que cet exercice ne peut être soumis à aucune sorte d’autorisation, sauf dans une seule et unique circonstance.

Art. 28-1 (Constitution de 1987 amendée) : “Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure, sauf en cas de guerre”

À ma connaissance, Haïti n’est en guerre avec aucun pays. Donc, le journaliste haïtien n’a besoin d’aucune autorisation spéciale pour aller et venir, s’il s’agit pour lui d’exercer sa profession. État d’urgence ou pas, couvre-feu ou pas, le journaliste est libre de continuer à faire son travail sans avoir besoin de l’autorisation de quiconque.
Stoppé par la police au-delà de 8h du soir pour cause de couvre-feu, le journaliste n’a qu’à exhiber sa carte de presse. Et il doit pouvoir poursuivre son chemin une fois que la vérification a été faite.

Il ne revient aucunement au gouvernement de délivrer une autorisation au journaliste lui permettant de se déplacer dans le cadre de son travail. Car si nous laissons aux autorités politiques le soin de décider quand nous autoriser à investir la rue dans le cadre de notre travail, elles pourront également un jour décider de ne pas donner cette autorisation, sous prétexte d’état d’urgence ou autres situations qui, au vu de la constitution, ne s’appliquent pas aux journalistes.

Et cette mesure est d’autant plus inacceptable et préjudiciable au libre exercice de la profession qu’elle exclut plus de 90% des journalistes notamment ceux qui travaillent dans les régions, à travers le pays. De plus, cette autorisation (quoique non justifiée) n’est pas disponible en quantité pour les journalistes. Les autorités ne parviennent même pas à suivre leur propre logique.

Sous peine de poursuites pour violation de la constitution, la police ne doit sanctionner aucun journaliste, muni de sa carte de presse, circulant sur la voie publique dans l’exercice de son métier.

Nous reconnaissons qu’il y a une loi sur l’État d’Urgence qui est défini comme suit : “situation dans laquelle s’applique un régime restrictif de certaines libertés fondamentales et des pouvoirs exceptionnels de l’Exécutif qui se justifient par une situation de catastrophe naturelle avérée ou imminente qui requiert l’adoption de mesures urgentes”

L’objet de cette loi, qui s’inscrit dans une généralité, ne s’applique pas aux journalistes. Et cette loi ne saurait être au-dessus de la constitution, la norme prédominante, qui prévoit que la liberté du journaliste, dans l’exercice de sa profession, ne peut être restreinte qu’en cas de guerre. L’état d’urgence n’est pas une déclaration de guerre contre une puissance étrangère. Que je sache!

À moins qu’on veuille nous prendre pour des imbéciles ou des canards sauvages.

Joseph Guyler C. Delva

 

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