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Politique

Haïti-Politique: une année de tension politique, d’une crise sans répit

Ce 6 juillet 2019 ramène le premier anniversaire des émeutes de l’essence en Haïti. Événements spontanés survenus après une décision exagérée de l’administration Moïse-Lafontant d’augmenter de manière exponentielle les prix des produits pétroliers-transversale dit-on- sur le marché local.

Pendant au moins deux jours, cette décision contestée, avait coûté chère à une économie haïtienne déjà moribonde, en lambeau depuis des décennies.

Cette décision était venue après l’élimination par 2 buts à 1 en quart de finale de la sélection brésilienne de football face à l’équipe belge.

Celle-ci avait charrié, inattendument fureur, rage et indignation chez un peuple déjà asphyxié par la vie chère, le chômage et l’insécurité inquiétante. Un peuple qui manquait et manque encore de presque tout.

L’expression de la colère populaire était plus que ravageuse en cette période-là. Elle faisait très mal à l’économie. En un rien de temps, des millions de dollars étaient partis en fumée. Des scènes de pillage, des actes de vandalisme, ont saccagé la capitale haïtienne. Les mesures artificielles annoncées par le gouvernement d’alors pour limiter les dégâts s’avéraient inefficaces face à un peuple révolté contre les conditions de vie mauvaises auxquelles il est confronté, l’inexistence d’un État soucieux de son bien-être.

Depuis ce 6 juillet, le pays ne connaît plus de paix. Pas un mois ne passe sans que des manifestations violentes ne surviennent. À la capitale haïtienne, elles sont récurrentes. En février dernier, à la suite de la publication du premier rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sur la gestion des fonds PetroCaribe dilapidés, le pays était lock pendant plus d’une semaine. Les écoles, le commerce, le transport en commun, rien n’a pu fonctionner. Et face à tout cela, un président qui ne gouverne pas, ne pouvant malgré lui calmer une population qui exige à corps et à cri sa démission immédiate pour son implication présumée dans la vaste opération de corruption et de détournement de fonds des 4.2 milliards de dollars américains générés à travers le programme PetroCaribe.

Ce samedi, un nouvel mot d’ordre est lancé en guise de commémoration des événements de juillet de l’année dernière à l’initiative de plusieurs organisations de la société civile et partis politiques. Espérons que cette journée ne se termine pas de la même manière que celle du 6 juillet 2018.

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